Transports publics 2014 : moins de véhicules, plus de connexions
Quoique qualifié de « rendez-vous européen », ce salon est de plus en plus considéré comme « très français » par ses visiteurs étrangers. Et c’est justement pour rencontrer les acteurs français du secteur, sonder le marché hexagonal, s’instruire de l’expérience du « tram à la française » ou essayer de comprendre le Grand Paris que les exposants et visiteurs sont venus de pays voisins, voire plus lointains.
L’impression générale était, par rapport aux éditions précédentes, que le salon avait rétréci même si les chiffres annoncés par les organisateurs étaient les mêmes que ceux de la dernière édition en 2012 ! Et comparé aux Rencontres nationales du transport public à Bordeaux en novembre dernier, manifestation pourtant plus « franco-française », le salon « européen » de Paris faisait un peu pauvre… En règle générale, la plupart des « grands » exposants avaient largement réduit la taille de leurs stands, en particulier ceux qui n’avaient pas d’autobus à exposer. Il se dit que le prix au mètre carré de la porte de Versailles est parmi les plus élevés d’Europe pour une exposition consacrée aux transports publics… Et pour la plupart des constructeurs ou carrossiers d’autobus, le nombre de véhicules déplacés à Paris a été réduit par rapport à 2012. Quant au matériel roulant ferroviaire grandeur nature, il brillait cette année par son absence. Avec Innotrans dans trois mois, mieux vaut ménager encore un peu les effets d’annonce…
Les absents ont-ils eu tort ? Pas de trace cette année du néerlandais VDL ou du suisse Hess, ni de leurs bus ou trolleybus respectifs qui avaient marqué l’édition précédente. Mais souvent citée comme raison du rétrécissement du salon depuis 2012, « la crise » ambiante n’est peut-être pas la seule coupable. Certains exposants étrangers se sont sérieusement posé la question de leur participation, vu que le marché français n’est pas le plus ouvert aux nouveaux entrants. Toutefois ce salon ne manquait pas d’intérêt, comme le prouve la sélection suivante d’exposants.
Dossier réalisé par Patrick LAVAL
Alstom Le Coradia Liner annoncé pour 2016
Alors que la carrière du Régiolis débute, Jérôme Wallut, DG Alstom Transport France, présente le Coradia Liner, sa version intercités apte à 200 km/h avec arrêts fréquents. Destiné aux TET (avec emprunt possible des LGV en version électrique, plus légère) en remplacement des trains Corail, le Coradia Liner sera également « européen » pour du « transfrontalier classique » car conforme aux STI (Spécifications techniques d’interopérabilité) et équipé de l’ERTMS niveau 2. Bimode ou électrique (polycourant), ce nouveau matériel ne devrait nécessiter qu’un délai de deux à deux ans et demi entre la commande (passée à l’automne dernier) et la livraison. Côté aménagements, 100 % accessibles et adaptables, on notera la présence d’un bar…
BredaMenarinibus Petits bus à faibles émissions
Les résidents du XVe arrondissement parisien (où se déroule l’exposition) auront reconnu le minibus électrique Zeus, dont six sont exploités par Be Green sur la Traverse Brancion – Commerce. Cette fois, ce véhicule de 5,9 m pouvant accueillir de 22 à 31 voyageurs était présenté en livrée Tisséo (Toulouse). Filiale du groupe italien Finmeccanica, BredaMenarinibus a également présenté son Vivacity Euro 6 de 8 m, ainsi que l’e-Vivacity, version électrique du précédent, sur le stand EDF.
Tryame et Nimos Du design aux maquettes
Stand commun pour Tryame, spécialiste des maquettes et prototypes, mais aussi bureau d’études et studio de design, avec Nimos Design, agence de design industriel ayant participé à la dernière rénovation des TGV PSE. Des savoirs très complémentaires !
Van Hool Le BHNS que l’on prend pour un tram
Plus d’un visiteur était convaincu d’avoir vu un tram en visitant l’unique véhicule présent cette année au stand Van Hool. Le constructeur belge d’autobus, qui avait fait sensation il y a deux ans avec son Mettis pour le réseau messin de BHNS, présentait cette fois une version plus « standard » de son Exqui.City biarticulé de 24 m, qui entre en service ce printemps sur le nouveau réseau de BHNS de l’agglomération de Malmö, en Suède. Prix unitaire : de l’ordre de 900 000 euros.
Bombardier Commandes espérées pour l’Omneo Premium
En attendant l’arrivée prochaine du Regio 2N sur les TE
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Publié le 25/10/2023
Publié le 21/06/2023