Spécial Journées Agir. Comment maintenir l’offre de transport à son niveau
Puisque j’ai moins d’argent, je vais mettre moins de bus dans les rues. Ce raisonnement basique, de plus en plus de collectivités, en particulier celles de taille moyenne, sont tentées de le tenir. A en croire la Fédération nationale des usagers des transports (Fnaut), il y aurait bientôt une vingtaine d’agglomérations dans lesquelles le service de transport se serait réduit récemment où serait sur le point de… Et de citer Reims, qui met en œuvre des services réduits de 8 % dès cet été, Valenciennes, Belfort – et ce, peu après avoir augmenté ses tarifs de 25 %, en passant le ticket de 0,80 à 1 euro –, Nancy, Metz, Chambéry, Aix-les-Bains et même Grenoble. « Les villes essaient de faire en sorte que ce soit invisible pour le voyageur, en agissant notamment sur les lignes les moins rentables, mais c’est bien le signe de l’abandon de certaines politiques qui se voulaient très ambitieuses pour le développement des transports publics urbains », estime ainsi Jean Macheras, responsable du réseau déplacements urbains de la Fnaut.
« Certaines collectivités locales n’ont maintenant pas d’autre choix, à défaut d’une évolution des tarifs, que de réduire l’offre, soit en quantité, soit en qualité », s’était déjà inquiété en début d’année le président de l’UTP, Jean-Marc Janaillac, également président de Transdev. Chez Keolis, on a un peu les mêmes inquiétudes, surtout au vu des récents appels d’offres pour renouvellements de DSP, qui stipulent à peu près tous de faire des économies… Une forme de marche arrière qui ne peut qu’inquiéter la profession jusqu’alors habituée à des demandes d’extension de services. « Pour la première fois, nous entendons les mots réduction de l’offre, diminution de l’amplitude de service… », s’alarmait ainsi le président de l’UTP.
De son côté, Jean Macheras préfère rappeler les fondamentaux : « Réduire le coût d’exploitation, cela peut se faire en rendant les transports collectifs prioritaires tout au long du parcours, avec des couloirs réservés et des priorités aux carrefours. Et cela augmente leur attractivité. » Il n’a pas tort, car améliorer la vitesse commerciale des bus permet des gains de productivité de 2 à 3 %. Le hic : les collectivités qui veulent rogner sur leur budget transport ne sont pas enclines &a
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