UITP 2015. Les bus électriques en vedette
… même s'il n’en est qu’à ses premiers pas, souvent à l’état de prototype. Le visiteur devrait garder en mémoire l’impressionnante rangée de bus exposés, principalement électriques, quelques-uns hybrides ou au gaz. L’occasion pour la RATP d’en dire un peu plus sur son plan « bus 2025 » qui repose sur une recharge lente la nuit tandis qu’Alstom opte pour le biberonnage avec un système de recharge statique issu de son expérience dans l’alimentation des tramways par le sol.
La RATP engage des partenariats sur les bus électriques
La RATP prépare de grands appels d’offres sur le bus électrique pour la fin 2017. Mais comme la plupart des constructeurs ont encore beaucoup de chemin à parcourir avant de pouvoir livrer des véhicules suffisamment autonomes et de grande capacité, la régie parisienne a décidé de se faire elle-même son idée sur ce qui existe sur le marché.
« Nous voulons tester toutes les technologies d’ici à 2017. La RATP lance donc un appel aux constructeurs pour qu’ils nous prêtent leurs bus », a annoncé le 9 juin Marie-Claude Dupuis, la directrice du département Matériel roulant bus, lors du Salon de l’UITP à Milan.
Rappelons que la RATP, qui gère actuellement 4 500 bus, souhaite qu’à l’avenir 80 % de sa flotte roule à l’électricité et 20 % au biogaz. Avec une étape intermédiaire en 2020 : tous les bus diesel seront aux normes Euro 5 et Euro 6.
Sur la partie gaz naturel, pas de souci, le marché industriel est, selon la RATP, « mature ». En revanche, les enjeux sont considérables sur le marché du bus électrique, en particulier sur les batteries. Partant du constat qu’il n’est pas envisageable de recourir à une alimentation électrique par biberonnage (en raison de l’importance des infrastructures qui seraient alors nécessaires) et suite à des discussions avec EDF, la RATP a décidé de recourir à une recharge lente la nuit.
La RATP a signé plusieurs accords de partenariats, les premiers avec le groupe hollandais Ebusco, le constructeur chinois Yutong qui s’est associé avec l’entreprise alsacienne Dietrich Carebus Group, et le polonais Solaris. L’expérimentation devrait commencer dès septembre avec Ebusco. La phase d’expérimentation va se dérouler entre 2015 et 2017. Les bus prêtés seront testés sur deux lignes : la ligne 21 en plein Paris et la ligne 147 qui dessert la banlieue.
« L’annonce en 2014 de notre plan bus a fait réagir tous les constructeurs. Nous avons des discussions avec beaucoup d’entre eux mais nous ne signerons qu’avec ceux qui acceptent nos conditions : ils doivent partager leurs données avec nous », poursuit Marie-Claude Dupuis. Autres impératifs : les bus doivent pouvoir transporter au moins 90 passagers et avoir une autonomie suffisante. La RATP demande au moins 250 km d’autonomie. Et cela à un prix raisonnable, alors qu’aujourd’hui un bus électrique coûte le double d’un diesel (soit 500 000 euros environ).
Par ailleurs, PVI a proposé, avec l’accord de la RATP, de voir s’il est possible de transformer un bus hybride en un bus électrique.
La RATP a aussi signé un contrat avec Bolloré pour l’acquisition de 20 bus électriques Bluebus qui desserviront en 2016 une ligne de Paris ou de banlieue. Affichant une autonomie de 180 km, ils remplaceront 20 bus diesel. « Ils vont nous permettre de montrer que ce modèle marche et de consolider notre plan. Si l’expérience se passe bien, on ne peut exclure d
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