Introduction
La billettique se modernise lentement, mais sûrement. Prendre les transports avec sa carte bancaire ou son smartphone comme billet est désormais possible mais les développements dans les réseaux restent pour le moment plus que limités. La mise en œuvre de ces systèmes est extrêmement complexe et les questions de sécurité des transactions sont un enjeu central.
Payer son transport avec sa carte bancaire ou son téléphone mobile, deux objets qui sont généralement dans les poches de tous les voyageurs, il y a longtemps qu’on nous le promet. Mais du rêve à la réalité, il n’y a pas qu’un pas. « Il faut bien reconnaître que même lorsque ces solutions sont proposées, souvent à titre expérimental d’ailleurs, elles ne sont utilisées que par quelques geeks… », note Serge Huguet, ingénieur et chef de projets chez Setec ITS. Elles cohabiteront donc longtemps avec les solutions de paiement traditionnelles. C’est vrai, qu’il s’agisse du sans contact NFC (pour Near field communication) ou du QR code.
Une solution intermédiaire existe à Strasbourg avec le tag NFC de U’Go, cette étiquette qui sera lue par le smartphone. « Strasbourg, c’est un peu une première étape de ce qu’on imagine faire avec le NFC demain », poursuit-il. Le tag permet en effet une communication sécurisée. Mais contrairement au full NFC, « ne fournit pas la capacité de traitement applicatif qui se fait en temps réel sur serveur central ». L’information sur le serveur, c’est en fait grâce à la connexion Internet du smartphone qu’on l’aura. D’où un temps de réponse moins rapide : de l’ordre d’une à trois secondes contre une demi-seconde avec un valideur NFC. « Si tous les voyageurs optaient pour le tag NFC, il pourrait rapidement se créer une grosse file d’attente ! », relève l’ingénieur de Setec ITS. De plus il faut prévoir un mode dégradé permettant au client d’accéder au transport en l’absence de connexion 3G. Et, pour éviter la triche, de limiter le nombre de validations mensuelles en mode dégradé : au xième passage, l’appli exigera une connexion pour vérification.
Ce qui est attendu, ce sont des équipements NFC qui dialogueront en instantané avec le smartphone. A ce jour, 8,6 millions de mobiles NFC seraient en circulation en France, la technologie étant présente sur 90 modèles, selon l’Association française du sans-contact mobile. Dans ce cas-là, le téléphone se comporte exactement comme une carte Calypso de télébillettique. Et donc avec un niveau de
sécurité identique, étant donné le parti pris français de tout stocker dans la carte SIM du téléphone. Un
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