« En termes d’offres, le marché du transport par car a explosé »
L’Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières a analysé les six premiers mois au cours desquels le marché du transport par autocar longue distance a été libéralisé. Elle a présenté le 21 mars son observatoire des transports et de la mobilité qui a vocation à terme à présenter régulièrement une analyse des fonctionnements des marchés qu’elle est chargée de réguler. Anne Yvrande-Billon, vice-présidente de l’Arafer explique les grandes tendances observées.
Ville, Rail & Transports. Quels sont les principaux enseignements que vous retenez quelques mois après la libéralisation du transport longue distance par autocar ?
Anne Yvrande-Billon. C’est une explosion du marché en termes d’offres : près de 700 liaisons sont commercialisées et un grand nombre de villes sont desservies dans le cadre d’un marché relativement atomisé puisqu’on compte six opérateurs (et cinq groupes). L’offre de transport, déjà conséquente, a été lancée en très peu de temps. Le marché a donc répondu très vite au lancement de la libéralisation.
On observe aussi un grand nombre de liaisons où la compétition est forte : on compte 197 liaisons où des opérateurs sont en concurrence (dont une où ils sont tous) et 13 où ils sont 5. Cela montre que les opérateurs ne se sont pas spécialisés sur des marchés de niche. Ils viennent sur ces marchés, où les prix sont pourtant bas, car ils estiment qu’il y a une demande latente et pensent qu’ils peuvent gagner des parts de marché et que cela vaut la peine.
En terme de demandes, plus de 770 000 passagers ont été transportés depuis août 2015 avec une grande variation entre le troisième trimestre et quatrième trimestre : on enregistre une hausse de 200 % de la demande entre ces deux trimestres. Certes, quand on part de zéro, 200 % n’a pas une grande signification dans l’absolu. Mais on voit bien que la demande a répondu à l’offre.
VR&T. Les autocaristes ne se concentrent-ils pas uniquement sur les lignes à fort potentiel déjà bien desservies ?
A. Y.-B. L’objectif des autocaristes est bien sûr de gagner de l’argent. Ils ont tendance à aller là où il y a de la demande. Mais ils ne se positionnent pas que sur des liaisons « évidentes ». Une de nos surprises a été de constater la faible part des liaisons sur Paris. Alors que notre pays est très centralisé et surtout desservi par des radiales, seule une petite proportion de liaisons par car passe par Paris : 13
Le dossier complet est réservé aux abonnés ou aux détenteurs d’un porte-monnaie électronique, connectez-vous pour y accéder.
*Formule numérique sans engagement à partir d’un 1€ par mois !
Publié le 12/02/2025 - Philippe Hérissé
Publié le 24/01/2025 - JUNJIE LING
Publié le 23/01/2025 - JUNJIE LING