14 km de viaduc, 250 millions d’euros en moins

A l’origine du projet, la ligne 18, alors appelée ligne « Verte », était entièrement souterraine et comptait quatre gares seulement : Orly, Saclay-sud (Orsay-Gif maintenant), Massy-TGV et Versailles-Chantiers. Suite au débat public, de nombreuses municipalités et entreprises ont milité pour la création de gares supplémentaires. Leur nombre est passé à dix, mais sans pour autant que l’enveloppe financière globale soit augmentée. La SGP a donc choisi de mettre une partie de la ligne en viaduc, environ 30 % moins cher qu’un tunnel foré. A la demande d’élus et de riverains inquiets de cette perspective, plusieurs scénarios ont été étudiés. Un tunnel semi-enterré, une tranchée couverte, un passage au sol et un viaduc bas, ces derniers s’avérant toutefois incompatibles au niveau des ronds-points et des voies d’accès pour les agriculteurs. Et le viaduc finalement choisi, moins générateur de vibrations gênantes pour certains laboratoires sensibles sur le plateau de Saclay. L’ouvrage aura une hauteur variant entre 7 et 11 m, une largeur de 10 m, et sera supporté par une pile tous les 25 m environ. Pas du goût de tout le monde. « Un métro aérien, c’est intolérable. Nous proposons depuis 2011 qu’il soit enterré et nous allons nous battre pour qu’il le soit bel et bien », s’exprimait lors de la visite du 16 février Patrice Gilbon, maire de Villiers-le-Bâcle, dans l’Essonne, porte-parole d’un collectif d’opposants. Mais la SGP a un argument fort : 250 millions de moins.

M. B.