Transilien et Keolis créent la Mass Transit Academy

Peu de temps après l'élection de Barack Obama, Guillaume Pepy avait rencontré aux Etats-Unis le secrétaire aux Transports, Ray LaHood. Il était allé lui vanter le TGV, mais le ministre lui a dit : parlez-moi du RER. Guillaume Pepy, en bon communicant, a peut-être surjoué son étonnement. Cela a correspondu en tout cas à un changement profond dans les priorités de la SNCF et dans la conscience de son savoir-faire. Comme on recense dans le monde 555 villes de plus d'un million d'habitants, 90 de plus de cinq millions et 40 de plus de dix millions, ce savoir-faire du mass transit est précieux. Il est partagé dans le groupe SNCF entre Transilien et Keolis. Jean-Pierre Farandou, PDG de Keolis, et Alain Krakovitch, DG de SNCF Transilien ont donc présenté ensemble la Mass Transit Academy, placée sous la direction de Cécile Derville. L'académie va allier formateurs, experts et chercheurs. Elle compte s'appuyer sur l'ENPC ou le Conservatoire des Arts et métiers, afin de créer des chaires universitaires offrant une visibilité internationale, et faire ce qu'a réussi l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne. Keolis et Transilien veulent disposer d'un outil d'excellence et d'un outil pour l'export. Développer des savoir-faire transverses et non plus des métiers en silo. S'intéresser de près à l'évolution de l'ingénierie d'exploitation. Si on dit perfidement aux partenaires : vous partez à la conquête du monde mais votre réseau historique est en mauvais état, ils ont une réponse toute prête : il faut justement être excellent pour faire fonctionner au jour le jour un tel réseau. Leur force ne s'arrête pas là. Il y a aussi la capacité d'innovation, illustrée par le prochain système d'exploitation Nexteo. De quoi séduire, ...