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La survitesse est la seule responsable du déraillement survenu le 14 novembre 2015 sur le deuxième tronçon de la LGV Est, causant la mort de dix personnes. C’est ce qu’estimait, dans un rapport d’étape mis en ligne le 8 février dernier, le Bureau d’enquêtes sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT).
Sans attendre cet avis, la SNCF, profondément marquée par cet accident, a décidé de suspendre les essais en survitesse durant lesquels les équipements de sécurité sont déconnectés et la supervision est à 100 % humaine. Par exemple, les essais de la version V200 du Regio 2N de Bombardier se sont déroulés durant ce printemps à sa vitesse nominale de 200 km/h – pile – sur l’anneau de Velim (République tchèque), toute survitesse étant exclue.
Dans les jours qui ont suivi le 14 novembre, une question s’est assez naturellement posée dans le monde des experts ferroviaires : ne serait-il pas possible de réaliser de tels essais sous la supervision d’un système assurant un contrôle de la (sur)vitesse, par balise ou tout autre dispositif ? Un tel système aurait certainement pris en charge la rame TGV accidentée à Eckwersheim dès le moment où celle-ci dépassait la survitesse en vigueur lors des essais sur les derniers kilomètres de la LGV. C’est pour répondre à cette question que la SNCF a développé un « KVB volant » pour protocoles d’essais, dont la mise au point est quasiment terminée. Ironie du sort, il se dit que ce développement a été handicapé par la disparition de deux experts de l’Agence d’essais ferroviaire (AEF) dans l’accident de novembre…
P. L.
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Retrouvez le dossier Un second souffle pour le TGV Est dans le magazine VR&T n°589