Roland Ries, maire de Strasbourg

  Ville, Rail & Transports. Quel bilan tirez-vous de l’arrivée du TGV Est depuis juin 2007 ? Roland Ries.Le trafic voyageurs a été supérieur aux prévisions. Ce qui démontre que ce TGV était justifié. Or, pendant longtemps, on a hésité sur le financement, sur les montants à investir et sur la répartition entre l’Etat, RFF à l’époque et les collectivités. Certains doutaient de l’utilité de ce TGV et expliquaient qu’il allait traverser des zones peu habitées. Ce qui est vrai. Mais, en plus de diminuer le temps de trajet entre Paris et Strasbourg, il a permis d’améliorer les dessertes vers des villes comme Nancy, Metz ou Reims. De plus, l’axe Paris - Strasbourg est un élément de la magistrale, dont le but est de relier Paris à Budapest et d’irriguer tout le centre européen, avec un tracé composé majoritairement de lignes à grande vitesse. Il y a d’ailleurs une obligation à poursuivre la LGV au-delà de Strasbourg. Le taux de rendement interne de ce TGV, qui a dépassé les attentes, devrait alors encore s’améliorer. Je préside l’association TGV Est. Compte tenu du fait que la LGV Est est désormais achevée, nous nous sommes posé la question du maintien, ou non, de cette association. Ce sont les Allemands, qui ont participé au lobbying côté français, qui nous demandent maintenant d’œuvrer en faveur du prolongement de cette ligne vers l’Europe centrale.   VR&T. Vous avez parlé des villes gagnantes avec l’arrivée du TGV. Qui sont les perdantes ? R. R.Le réseau TGV induit un certain ...