Arafer : en attendant l’Arlésienne
Par Gilles Savary
Député PS de la Gironde et ancien vice-président de la commission Transport du Parlement européen.
Créée par la loi du 8 décembre 2009 sous la pression des directives européennes, l'Autorité de régulation des activités ferroviaires (Araf) est longtemps restée un calicot concurrentiel exhibé par le système ferroviaire en guise de trompe-l'œil eurocompatible. Depuis sa création, il ne s'est rien passé d'autre sur le front ferroviaire national, que de manifester une vraie fausse bonne volonté d'ouverture à la concurrence pour la création d'une Europe du rail sans frontières. Les gouvernements français, de droite comme de gauche restent des artistes inégalés de ce faux-semblant ! Non pas que l'Araf n'ait pas trouvé à s'occuper depuis l'ouverture du fret ferroviaire en 2006, mais sur un mode mineur en regard des enjeux, d'une tout autre échelle, du trafic passagers. A défaut de réguler une concurrence ferroviaire substantielle, l'Araf a muté en Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières (Arafer) à la faveur de la loi du 6 août 2015 pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques, dite loi « Macron ». Par là même, elle est devenue un régulateur de la libéralisation des cars et des autoroutes,
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