Etude Une longueur d’avance sur les autres motorisations

Le gaz a un coup d'avance par rapport à l'hybride et à l'électrique. « C'est une technologie connue, éprouvée depuis de nombreuses années dans plusieurs villes, les constructeurs sont parfaitement au point, enfin, les formations pour les équipes en ateliers existent… », énumère Adrien Duquesnoy, responsable du laboratoire technique d'Agir et chargé de mission maintenance. Sur le papier, le choix du gaz naturel comme énergie alternative au gazole a beaucoup d'atouts. Mais ce qui importe naturellement à un réseau ou à une collectivité au moment de passer commande, c'est aussi « combien ça va me coûter ? ». Et plutôt que de faire une confiance aveugle aux dires, souvent très optimistes – des constructeurs, rien ne vaut une étude fiable. C'est ce que vient de faire le laboratoire technique d'Agir dans le cadre de sa Centrale d'achat du transport public (CATP), en réactualisant en juin 2016, son étude comparative sur les différentes motorisations de bus, dont la première version datait de 2014. « Notre rôle est de les accompagner sans parti pris, en leur fournissant des données objectives leur permettant d’adapter leurs achats à leurs propres besoins », rappelle en effet Marc Delayer, président de la CATP. Pour chaque motorisation – diesel, gaz, hybride, électrique – les coûts sont passés au peigne fin et l'incidence environnementale mise en regard. Dans un souci d'objectivité des comparaisons, c'est le coût complet de possession d'un bus standard de 12 mètres sur douze ans qui est pris en compte. Sont donc additionnés, le prix moyen d'acquisition, les coûts d'exploitation (à partir des cycles SORT ou « Standardised on road test » des constructeurs) et de maintenance (données des industriels pour la maintenance préventive). On part ensuite de l'hypothèse qu'il roule 40 000 km par an, soit 480 000 km sur