« La digitalisation des services, alliée à l’ouverture des données, dynamise la filière »

Patrick Pirodon, président de la Fédération nationale des métiers du stationnement (FNMS)

  Ville, Rail & Transports. Quels constats faites-vous aujourd’hui lorsque vous analysez la situation du marché du stationnement ? Patrick Pirodon. Le stationnement en voirie et en ouvrage fait face à de très profondes mutations liées aux évolutions sociologiques, aux nouvelles politiques de mobilités, aux avancées technologiques et enfin à une pression législative et réglementaire croissante. La voiture devient servicielle et partagée. Les évolutions des plans de circulation induisent souvent une baisse de la fréquentation des parcs. Enfin, le droit de la commande publique, la décentralisation des compétences, avec notamment la décentralisation du stationnement, l’ouverture des données publiques ou l’évolution de la sécurité incendie sont autant d’évolutions qui viennent profondément « changer la donne ». VR&T. Est-ce, comme le disent certains observateurs, « un marché oligopolistique et poussiéreux » ? P. P. En aucun cas. Les acteurs du stationnement, exploitants privés et publics locaux, industriels et prestataires de service, démontrent un formidable sens de l’innovation. Ils anticipent les changements et construisent d’ores et déjà l’avenir. La dernière décennie a ouvert une période de changements et d’innovations. Les Rencontres internationales du stationnement et de la mobilité, Parkopolis, dont la prochaine édition se déroulera à Paris le 21 et le 22 juin 2017, démontrent ce dynamisme des acteurs du stationnement. VR&T. L’économie traditionnelle de ce marché est-elle en crise ? P. P. L’heure est au rééquilibrage de l’usage de l’espace public. La voiture trouve une place différente et complémentaire dans les politiques de mobilité des grandes villes et des métropoles. Des besoins spécifiques de stationnement (personnes à mobilité rédui