Introduction
Difficile équation pour la future gare de la ligne 15 Sud du Grand Paris Express qui va devoir accueillir des flux presque 15 fois plus importants qu’aujourd’hui tout en étant très contrainte par les lignes existantes et le manque d’espace alentour.
« Les lois de la physique ne sont pas solubles dans la rhétorique ou la communication politique ! » Cette réflexion désabusée d’un cadre de la SNCF résume assez bien la problématique de la future gare Le Vert-de-Maisons, l’une des 16 premières gares de la ligne 15 Sud du Grand Paris Express (GPE) à être construite : pousser les murs dans un environnement urbanisé très contraint pour ne pas dire exigu. Il lui faudra absorber un flux de voyageurs nettement plus important que les quelque 6 500 voyageurs entrants quotidiens actuels qui transitent par cette gare secondaire du Val-de-Marne, située sur la ligne D du RER. La Société du Grand Paris (SGP) y prévoit en effet à terme un trafic quotidien de l’ordre de 90 000 voyageurs… Des clients se trouvant naturellement parmi les 26 000 habitants dans un rayon d’un kilomètre autour de la gare de Vert-de-Maisons, qui est située à la limite des communes de Maisons-Alfort et d’Alfortville, mais pas seulement.
Il s’agit en effet d’une gare d’interconnexion avec la ligne D, une ligne SNCF du réseau Transilien, qui va jusqu’à Melun en Seine-et-Marne. C’est aussi une gare de passage non seulement pour tous les TGV et Intercités de la gare de Paris-Lyon – inutile de préciser que cela ajoute à la complexité de l’agrandissement prévu – ainsi que pour la ligne R en provenance de Montereau, des Seine-et-Marnais qui aimeraient aussi profiter du modernisme du GPE. Alors que les travaux de dévoiement des réseaux ont commencé début juin, nombreuses sont les parties prenantes au projet à se demander encore comment cette réalisation ambitieuse sera possible.
« Les projections actuelles prévoient des flux de correspondances de l’ordre de 10 000 personnes par heure de pointe, rappelle Pierre Messulam, directeur général adjoint de Transilien et Monsieur Grand Paris à la SNCF. Donc beaucoup beaucoup plus de monde que dans la gare actuelle. Le Vert-de-Maisons est à cet égard très emblématique de ce qui va se passer dans toutes les gares d’interconnexion du Grand Paris où la notion de pôle d’échanges prend tout son sens. »
En gros, deux types d’installations sont directement impactées par ces flux : les sorties pour se rendre dans les quartiers et les accès routiers pour les bus de rabattement. Et dans le cas présent, « il n’est pas simple de rapprocher une gare routière de la future gare en raison des contraintes de voirie et de bâti », remarque-t-il poliment. Actuellement, les usagers disposent de deux lignes de bus RATP, la 181 en provenance de Créteil, la 103 (côté Alfortville) qui arrive de Rungis, et toutes deux terminus à l’Ecole vétérinaire. « Déjà la 181 il faut aller la chercher sur la nationale à Maisons-Alfort à environ 400 mètres du RER », fait remarquer Marc Pélissier, président de la Fnaut Ile-de-France. Et « pour créer une gare routière, il faudrait raser une bonne partie du quartier ! » Du côté de l’ancienne gare, à l’ouverture de la ligne 15 Sud et de la gare du GPE, « on aura peu ou prou
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Publié le 03/06/2024
Publié le 25/04/2024