Simplicité spatiale et visibilité sont deux principes directeurs pour toutes les gares du Grand Paris Express. Celle-ci répondra-t-elle au cahier des charges ? Il est permis de se le demander tant de par sa situation enclavée dans le tissu urbain que de par son éloignement des pôles d’attractions des deux villes sur les territoires desquels se trouvent les potentiels voyageurs. Certes, la gare se développera en souterrain, mais quid de la nécessaire intermodalité avec les bus, qu’il est impossible de faire stationner à moins de 400 mètres de celle-ci ? Quid de la signalétique aujourd’hui absente, qui rend la gare invisible, y compris aux Maisonnais pour peu qu’ils ne la pratiquent jamais ?
La gare du Vert-de-Maisons est, selon ses concepteurs, le cabinet d’architecte Valode et Pistre,
« une gare très profonde ». Ses quais seront en effet à 37 mètres sous terre, et rappelons que les quais du RER D surplombent la ville. Les architectes ont imaginé une cavité qui va en s’élargissant
« comme dans les carrières de calcaire », et Denis Valode affirme qu’il
« y a aussi un enjeu d’intermodalité, assez complexe à réaliser, et nous avons choisi une interconnexion souterraine, avec une galerie qui se greffe sur le volume principal ». Jouxtant le square Dufourmantelle cerné d’anciens HBM aux briques rouges, la nouvelle gare sera signalée par un immeuble de bureaux la surplombant. En attendant, pour ce qui est de
« l’accès rapide et confortable aux trains pour constituer une nouvelle porte d’entrée au réseau francilien », caractéristique théorique de toute gare du GPE, le moins qu’on puisse dire est que cela s’annonce extrêmement… complexe, pour paraphraser Denis Valode…
C. N.
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Retrouvez le dossier La gare du Vert-de-Maisons a-t-elle tout d’une grande ? dans le magazine VR&T n°591