Les grands groupes rêvent tous de la navette autonome

Est-ce pour les économies en salaires de conducteurs, pour assurer une desserte du dernier kilomètre ou carrément du porte-à-porte, ou est-ce dans l’idée de desservir les endroits à faible densité ? Toujours est-il que tous les grands groupes présents sur le marché français se précipitent sur ces véhicules innovants que sont les navettes autonomes. « Notre stratégie est d’être présent à la naissance d’un mouvement très important, car nous avons l’intuition que ce mode de transport innovant rentrera dans la palette des transports collectifs », nous confiait le président du groupe Keolis, Jean-Pierre Farandou, de retour, le 3 septembre, de l’inauguration officielle d’une première en France, l’expérimentation Navly à Lyon Confluence. Circulant sur 1,3 km et 5 stations, les deux navettes devraient transporter quelque 100 000 personnes cette année. Encore faut-il préciser qu’à cette date, la filiale SNCF n’avait pas encore pris de participation au capital de Navya. Mais elle avait déjà « signé un pacte stratégique avec Navya en mars 2016 pour réunir les deux morceaux du puzzle : eux produisent, nous exploitons », expliquait le président. En participant mi octobre à la levée de fonds de 30 millions d’euros de Navya – destinée au développement international et à la montée en puissance de la production de navettes – le groupe montre clairement qu’il veut être aux premières loges et jouer un rôle majeur dans la filière. Et ce qui l’a séduit chez Navya, c’est la logique d’un système de transport qu’on opère en synergie complète avec le réseau de transports urbains. Laurent Kocher, le directeur exécutif Marketing, Innovation et Services de Keolis assure d’ailleurs, qu’« il y a un vrai rôle d’opérateur à jouer, avec de multiples questions pratiques comme la nécessité ou non d’un marquage au sol, et de façon générale de