12 février 2001. Teor, un bus guidé, s’élance dans les rues de Rouen

Alors que la France connaît une nouvelle vague de tramways (Montpellier, Orléans, Lyon), certaines agglomérations expérimentent d’autres formes de TCSP, électrique à guidage par rail central (TVR de Nancy et Caen en attendant Translohr) ou le bus Civis d’Irisbus à guidage optique Optiguide de Matra, aujourd’hui Siemens. Teor – pour « transport est – ouest rouennais » – a été la première application de Civis, suivi d’une ligne à Clermont-Ferrand. Pour ses promoteurs, cette association du bus articulé à grande capacité et du guidage allait définitivement mettre fin à tous les projets de tram : la ligne Teor de Rouen ne devait-elle pas être un tram à l’origine ? Quinze ans plus tard, dans le sillage de Teor, les BHNS se sont multipliés là où l’on a considéré qu’un tramway nécessiterait trop d’investissements. Mais sans guidage… et sans tuer le tram, qui compte trois fois plus de lignes en France qu’en l’an 2000. Reprenant les grands principes (site propre, arrêts aménagés) du BRT américain, dont le réseau modèle est depuis 1974 celui de Curitiba (Brésil), l’appellation française BHNS est née vers 2005 et se justifie plus ou moins selon la proportion d’aménagements réalisés. En France, hormis le TVM de la RATP (ouvert dès 1993, alors que l’appellation n’existait pas encore), un des BHNS les plus emblématiques est la ligne de Busway en service à Nantes depuis 2006 : sa fréquentation, aujourd’hui de 38 000 voyageurs par jour, est le double de celle prévue… Pas loin des 45 000 voyageurs du Teor, pour trois lignes. Pour cause de consommation excessive, les véhicules d’origine de ce dernier ont été remplacés par des bus plus conventionnels. Mais toujours équipés du guidage optique !