22 janvier 2007. La voiture recule pour la première fois

Une première en France cette marche arrière. En dix ans, le nombre de trajets effectués en voiture a baissé de 15 % dans le Grand Lyon, passant de 52 % en 1995 à 48 %. C’est l’information capitale de l’Enquête ménages déplacements (EMD) de 2006 réalisée auprès de 12 000 habitants. Le recul s’accompagne d’une hausse de 9 % du nombre de voyages en transports collectifs, dont la part de marché passe de 13 à 15 %. Dans le sillage de Lyon, d’autres agglomérations constatent que l’usage de la voiture particulière se stabilise, alors qu’il n’avait cessé d’augmenter depuis des décennies. Certaines enregistrent ensuite quelques baisses plus ou moins notables comme Lille ou Grenoble. A Paris, le trafic se rétracte d’un quart en une décennie. Plus récemment, Toulouse annonce une baisse de 4 % de la part de la voiture entre 2004 et 2015, les TC passant, eux, de 9 à 13 %. Les autorités organisatrices se réjouissent. Et, pour le Certu, le développement de l’offre de transport public, la régulation de l’usage de l’automobile, ces politiques constantes de rééquilibrage ont porté leurs fruits. On relève aussi le moindre intérêt des jeunes générations pour la bagnole ou la hausse du prix du pétrole. Le baril de Brent a eu beau baisser, à Lyon, les résultats sont confortés par l’EMD suivante, publiée début 2016. Encore six points de baisse pour la voiture.