Une première en France : des capteurs de particules sur les trams
En France, 36 zones sont couvertes par un Plan de protection de l’atmosphère (PPA) et sont donc autorisées si elles le souhaitent, à créer une zone à circulation réstreinte (ZCR). A l’appel du ministère de l’Environnement, 20 ont manifesté leur souhait d’en mettre une en œuvre dans le cadre de l’appel à projets « Villes respirables en 5 ans », parmi lesquelles les métropoles de Bordeaux, Grenoble, Strasbourg, Lyon, Reims, Saint-Etienne, Toulouse, Montpellier ou Lille… Des agglomérations lauréates qui couvrent un ensemble de 750 communes, rassemblant environ 18,4 millions d’habitants, qui pourront bénéficier d’un appui technique et financier allant jusqu’à un million d’euros. Par ailleurs, cinq autres zones (agglo du Havre, métropole de Clermont-Ferrand, agglo de la Vallée de la Marne, Champlan et Saint-Maur-des-Fossés) sont lauréates en devenir ou s’engagent dans un contrat local de transition énergétique. Hormis celles de Paris et de Grenoble qui se sont déjà engagées concrètement dans la démarche, les autres collectivités ne sont pas très avancées. Strasbourg a toutefois lancé la réflexion, Bordeaux y travaille aussi, avec l’objectif d’aboutir dans un an. L’une des deux pourrait donc être la prochaine à se lancer. C. N.
Les effets bénéfiques des restrictions parisiennes
Dioxyde d’azote, particules fines, benzène… Le cocktail respiré par les Parisiens est suffoquant. Et largement provoqué par le trafic routier. La Ville a donc engagé un plan de lutte contre la pollution atmosphérique qui prévoit d’interdire progressivement les véhicules les plus polluants avec pour but d’éradiquer le diesel en 2020. Mesure centrale du dispositif, Paris devient en janvier une immense zone à circulation restreinte (ZCR) dans un périmètre délimité par le boulevard périphérique (qui lui-même en est exclu), en semaine de 8h à 20h. Seuls sont désormais autorisés à circuler les véhicules arborant, sur le pare-brise ou sur la fourche d’une moto, une écovignette Crit’Air (voir p. 30), indiquant le niveau de pollution. La mairie avait déjà interdit depuis le 1er juillet dernier les véhicules immatriculés avant le 1er janvier 1997 ainsi que les deux-roues motorisés antérieurs au 1er juin 2000. C’est aussi le cas des poids lourds et des cars datant d’avant octobre 2001 qui ne sont plus autorisés depuis juillet 2015. Mais on était encore en quelque sorte dans une période de tolérance. Désormais, l’heure est à l’application effective des interdictions. De plus, en cas de pic de pollution à Paris, la préfecture pourra décider d’interdire d’autres catégories de véhicules. Les pastilles aideront à les identifier. « Un arrêté est en cours de discussion pour voir quelles mesures on prendra en cas de pic », souligne-t-on dans l’entourage de Christophe Najdovski, l’adjoint (EELV) à la maire de Paris, chargé des Transports. L’efficacité du contrôle dépendra de la préfecture de police. Dans un premier temps, il sera important pour bien marquer le coup, assure-t-on à la mairie de Paris qui souhaite à terme une automatisation des contrôles. Les textes ne seraient toutefois pas encore tout à fait au point. S’il est obligatoire en théorie de doter sa voiture d’une vignette, la loi n’a pas prévu de sanction associée au défaut de vignette, indique le cabinet de Christophe Najdovski, En revanche, les automobilistes qui circuleraient lors d’un pic de pollution en dépit d’un interdit visant leur véhicule seraient passibles d’une contravention de 68 euros pour les voitures individuelles et 135 euros pour les poids lourds. Mieux vaudrait donc ne pas avoir du tout de pastille ! « Mais si les automobilistes ne jouent pas le jeu, ce sera assez facile de légiférer sur la question », nuance-t-on du côté du cabinet de Christophe Najdovski. Avant même la mise en place de toutes ces mesures, l’Hôtel de Ville a cherché à en évaluer l’impact, comme l’impose un décret de la loi sur la transition énergétique. Une consultation devait être également organisée en fin d’année 2016 afin de recueillir les remarques du public, puis de prendre les arrêtés nécessaires à l’application de la nouvelle législ
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