Le Coradia Liner V160 en service sur Paris - Belfort
Le 6 février, les premières rames Coradia Liner V160 sont entrées en service commercial entre Paris, Troyes et Belfort. Premier aperçu du nouveau train Intercités d’Alstom, qui commencera par remplacer les Corail sur les relations non électrifiées ou partiellement électrifiées.
Ce n’est pas tous les jours qu’un nouveau matériel fait son apparition sur le réseau ferré français. Pourtant, le départ du premier Coradia Liner V160 en service régulier de la gare de Paris-Est pour Troyes et Belfort, le lundi 6 février à 13h12, a été assez discret. Alors qu’il marque l’entrée des trains Intercités dans une nouvelle ère : celle du remplacement des rames Corail tractées par des rames automotrices.
Tout comme les trains régionaux Régiolis, dont ils sont techniquement très proches, ces trains Intercités, dont l’appellation est Coradia Liner V160 pour Alstom, font partie du contrat-cadre « porteur polyvalent » signé en 2009, qui porte sur un maximum de 1 000 trains. « Sur ce contrat-cadre, 255 ont été commandés, en incluant les 34 Intercités », rappelle Laurent Meyer, responsable Etudes des projets chez Alstom à Reichshoffen. Ces trains Intercités ont été commandés à Alstom par la SNCF en octobre 2013 pour exploiter les trains d’équilibre du territoire (TET), avec la DGITM (Direction générale des Infrastructures, des Transports et de la Mer) comme donneur d’ordre. Aujourd’hui, il est prévu que ces 34 premiers trains équipent deux grandes lignes : Paris – Troyes – Belfort (depuis le 6 février, en commençant avec deux allers et retours par jour) et Nantes – Bordeaux. A cette première tranche devrait prochainement s’ajouter une commande de 30 rames TET supplémentaires, passée en conseil d’administration de la SNCF. C’est du moins ce qu’a déclaré Henri Poupart-Lafarge, PDG d’Alstom, le 8 février au Sénat. Trente rames qui pourraient être des Coradia Liner V160.
La première tranche porte sur 34 rames identiques : bimodes, bicourant et longues de 110 m. Leurs six caisses comportent 269 places assises, dont 35 en 1re classe. On l’aura deviné : l’appellation V160 indique que ce train peut circuler à 160 km/h, de même que l’éventuelle version V200 sera apte à 200 km/h. « Le train fonctionne parfaitement en mode thermique ou électrique, comme le Régiolis, à 160 km/h et avec une accélération relativement importante pour un matériel Intercités », souligne le responsable du projet. Pour autant, tirera-t-il mieux profit de la présence de caténaires sur certaines sections que les actuels trains en traction diesel ? « C’est à l’exploitant de définir le mode, en fonction des contraintes de conduite et d’exploitation. Si la ligne est équipée en termes de signalisation et que les agents de conduite sont formés pour changer de tension ou de mode en cours de route, il n’y a aucune restriction. »
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