Equipementiers. Comment les Français peuvent s’en sortir
- Equipementiers. Comment les Français peuvent s’en sortir
- Knorr-Bremse poursuit sa diversification
- Faiveley devient américain
- Compin Fainsa, du siège aux aménagements intérieurs
- Un contrat d’un nouveau type à 277 millions d’euros pour la caténaire du RER C
- La RATP confie la rénovation de rames à ACC et Alstom…
- … et permet à CAF France de respirer
Faiveley a rejoint le groupe américain Wabtec et, dans la course au gigantisme, les équipementiers français ne sont décidément pas les mieux placés… Mais la taille ne fait pas tout. Pour résister à la concurrence mondiale, les atouts maîtres sont plus que jamais la R&D et la recherche de compétitivité.
Alstom, Bombardier, Siemens, CRRC… les grandes manœuvres autour des constructeurs (ou intégrateurs) retiennent toute notre attention. Les mouvements de l’industrie ferroviaire ne se limitent pourtant pas aux géants. Le dernier mouvement d’ampleur a été, fin 2016, l’acquisition de Faiveley par l’américain Wabtec. Ce rapprochement, en discussion depuis des mois a été confirmé le 1er décembre. La veille, Wabtec avait acquis la majorité du capital de Faiveley Transport SA, en achetant la participation de la famille Faiveley. Dans la foulée, la Société Générale et UBS Wabtec France lançaient une offre publique d’achats obligatoire sur la totalité des actions non détenues par elle. De cet accord est né un géant de l’équipement ferroviaire, pesant environ quatre milliards d’euros de chiffre d’affaires, dont un provenant de Faiveley. C’est plus que de nombreux constructeurs, les Pesa, les Talgo, les Stadler, etc. Et plus très loin d’Alstom et de ses 7 milliards, de Bombardier Transport, ou de la part du chiffre d’affaires de Siemens dans le ferroviaire.
Si le regroupement Wabtec-Faiveley est le seul de cette ampleur et le propulse en tête des équipementiers, d’autres groupes réalisent des chiffres d’affaires impressionnants. Ils ne sont pas sur le devant de la scène, et, comme ils ne sont pas français, retiennent peu l’attention de la presse française… mais jouent un rôle déterminant dans la filière ferroviaire. A côté de Wabtec-Faiveley et de ses quatre milliards d’euros de CA, on pense à Knorr-Bremse, avec ses 3,3 milliards de CA réalisés dans le seul ferroviaire, tandis qu’une somme presque équivalente provient, elle, du secteur routier (poids lourds ou utilitaires) dans lequel le groupe est très présent.
Wabtec avec Faiveley, Knorr-Bremse. Deux grands groupes concurrents, de taille comparable, l’un nord-américain, l’autre allemand qui font figure de systémiers ou sous-systémiers. Et qui sont sur des segments de marché assez comparables.
Ils n’épuisent pas le sujet. On peut aussi penser à un conglomérat comme Voith qui pèse environ 4 milliards de CA. Certes, il les réalise dans les domaines les plus variés, mais, dans le groupe, Voith Turbo pèse à lui seul 1,4 milliard d’euros, venus en grande partie du ferroviaire. GHH Bonatrans quant à lui s’impose comme le grand spécialiste des essieux montés. Ce groupe a été formé après la séparation entre GHH et Valdunes en 2013. L’année suivante, Valdunes était repris par le sidérurgiste chinois MA Steel.
Bref, on a de grands groupes d’envergure mondiale, dont les plus gros sont entrés dans le top 10 des entreprises ferroviaires. Aucun n’est français. C’est un refrain connu : les ETI, ou entreprises de taille intermédiaire, fleurons allemands, sont rares en France. Il y avait Faiveley… On
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Publié le 12/06/2023
Publié le 15/05/2023