Bombardier, un « canadien » plus européen qu’américain

Que représente le marché des Amériques pour Bombardier Transport (souvent qualifié de « canadien » par les médias en France du fait que le siège de sa maison mère se situe à Montréal) ? « De l’ordre de 16 % du chiffre d’affaires », répond Ann MacDonald, vice-présidente, Développement des affaires et Ventes pour les Amériques, Bombardier Transport. C’est l’Europe qui représente la part du lion pour Bombardier Transport, dont le siège mondial se situe à Berlin. Pour autant, le marché américain est en « croissance soutenue pour les cinq prochaines années, avec de grands besoins de mobilité dans les villes », ajoute Ann MacDonald, qui précise qu’au Canada, le gouvernement fédéral est « très protransports collectifs », de même que les gouvernements provinciaux et municipaux. « L’Amérique du Sud est en plein essor aussi » et « les besoins de mobilité sont tellement importants aux Etats-Unis », que Bombardier est « confiant » qu’il y aura des projets de modernisation. Ceci malgré les annonces récentes de restrictions budgétaires au niveau fédéral : « La nouvelle administration Trump est ouverte aux PPP et propose d’utiliser ce modèle de financement pour revitaliser l’infrastructure américaine ». Dans de tels montages, Bombardier Transport peut proposer la construction du matériel et les services – exploitation ou maintenance – mais doit s’allier avec des génie-civilistes pour ce qui est des travaux d’infrastructure.

Le siège social de Bombardier Transport Amériques, dans la banlieue sud de Montréal, a pour mission de répondre aux besoins de l’ensemble du continent américain, alors que jusqu’en 2014, l’Amérique du Sud était gérée en Espagne pour des raisons d’ordre linguistique. L’implantation industrielle de Bombardier Transport sur le continent américain, où environ 8 800 personne