Une nouvelle ambition pour Toulouse autour de la gare

C’est une mutation extraordinaire du centre-ville de Toulouse qui vient de démarrer autour de la gare Matabiau et s’étalera sur 15 à 20 ans. A la modernisation de la gare pour accueillir la grande vitesse qui devrait la mettre à 3 heures 10 de Paris à l’horizon 2024 – si l’on arrive à financer le projet – et amener 18 millions de passagers par an (contre dix aujourd’hui), à la création d’un pôle d’échange multimodal permettant d’absorber un triplement de la fréquentation de 50 à 150 000 voyageurs quotidiens, s’ajoute un vaste projet urbain visant à donner à Toulouse un centre à la hauteur de son dynamisme économique et démographique.

Lancé à la fin des années 2000 avec la perspective de la LGV, le projet ToulouseEuroSudOuest (Teso) a désormais acquis une vie indépendante. « C’est un projet comparable à Euratlantique à Bordeaux ou la Part-Dieu à Lyon. C’est une véritable extension du centre-ville avec toutes ses composantes urbaines, affirme Alain Garès directeur général d’Europolia, la société publique locale d’aménagement dédiée. Mais la particularité, c’est qu’on n’a pas de terrains. Il faut donc récupérer des espaces ferroviaires, municipaux ou privés, et organiser un jeu de déplacements enchaînés dans le temps pour que les opérations puissent se faire. » Progressivement, la SNCF libérera près de 6,5 d’hectares de foncier pour le projet urbain, tout en réaménageant, modernisant et optimisant les « coulisses » de la gare où sont assurés la maintenance et le garage des rames.

Quatre ouvertures sur la ville pour Matabiau

La gare Matabiau restera la gare centrale de Toulouse, accueillant à la fois les TGV, les Intercités et les TER. « Le nombre de trains va augmenter pour la LGV mais va aussi dynamiser les autres activités ferroviaires (Intercités ou régionales), dans une région qui investit beaucoup dans les trains du quotidien, explique Jean-Christophe Chauvignat, directeur du