Dérèglement climatique : la course de vitesse a commencé

En cette fin d’année 2024, les intempéries ont obligé SNCF réseau à faire la preuve de sa capacité à affronter des événements climatiques extrêmes : vents violents déracinant les arbres, pluies diluviennes provoquant inondations et glissement de terrains sont devenues monnaie courante (voir encadré). D’où des retards, voire des interruptions de trafic sur de nombreuses lignes, et de nombreux dégâts. « C’est l’ensemble du réseau qui est concerné par le dérèglement climatique. Nos études de vulnérabilité prévoient la généralisation nationale d’épisodes locaux » explique Benoit Chevalier, directeur délégué aux grands projets amonts et à l’adaptation au changement climatique SNCF Réseau. Pour SNCF Réseau, une extrême vigilance doublée d’une réflexion prospective s’impose : l’entreprise s’entoure d’experts, noue des partenariats pour acquérir une réelle connaissance climatique. Météo France, la Fédération des industries ferroviaires, les collectivités territoriales, les régies, les scientifiques, les riverains, les professions agricoles : la compréhension du dérèglement doit se nourrir de tous les savoirs. Y compris de celui des cheminots : « Les agents sont très motivés pour préserver leur système ferroviaire et ils sont bien placés pour éprouver la réalité du changement. Tous ont une expérience dans le domaine, et des idées pour remédier à certains dégâts causés par les intempéries ou les grandes chaleurs » témoigne Benoit Chevalier.

Prévention

Les