L’accessibilité vue par la Fnaut et l’APF France Handicap
Ville, Rail & Transports. Quel bilan tirez-vous de la loi accessibilité de février 2005 ? Marc Pélissier. Cette loi a eu le mérite de lancer un certain nombre d’investissements pour améliorer l’accessibilité du réseau de transport francilien. Mais la mise en œuvre a été très longue. Pour les gares, le schéma directeur d’accessibilité de 2009 concernait 209 gares. A la fin 2024, 184 sont finies donc il reste encore du travail et certaines gares complexes ne seront pas achevées avant 2030. Par exemple : Melun, Val-de-Fontenay, Saint-Cyr. En outre, plusieurs lignes ont des quais qui ne sont au niveau des planchers des trains donc l’accessibilité reste partielle. Concernant les bus, si les véhicules sont désormais tous à plancher bas, la mise en accessibilité des points d’arrêt a progressé trop lentement, en particulier en grande couronne. Malgré les subventions à hauteur de 70% par IDFM, certaines collectivités n’en font pas une priorité. Nicolas Mérille. Je veux commencer par préciser que notre association est apolitique et apartisane. Quand on regarde les trois lois prises en 50 ans, on constate que la première, de 1975, n’a fait l’objet d’aucun décret d’application. Les pouvoirs publics ont bien répondu aux attentes des associations dans les objectifs à atteindre, mais les cabinets ministériels n’ont pas fait leur travail de rédaction de textes réglementaires. Et sans texte, rien ne s’applique pas sur le terrain. Pour la seconde loi, de février 2005, les administrations ont bien publié des centaines de textes réglementaires, dont plusieurs dizaines sur l’accessibilité qui pouvaient trouver à s’appliquer sur le terrain. Mais le président Sarkozy n’a pas eu la même appétence que son prédécesseur sur le sujet ni la volonté politique d’avancer. Depuis 17 ans que je suis dans l’association, je n’ai jamais vu un secrétaire d’Etat aux personnes handicapées mettre le sujet sur la table, même devant les médias. C’est « cachez cette ambition que nous ne serions voir ». L’Etat n’a pas fait le travail de pédagogie auprès des acteurs concernés. Pourtant, on voit avec la sécurité routière et la baisse du nombre de tués sur la route, que quand la volonté politique est là, des progrès sont réalisés. Je rappelle que la France a été condamnée par l’ONU car elle a ratifié la convention internationale des droits des personnes handicapées mais ne les respecte pas. En 20017, un rapport au vitriol a été rédigé par le comité des droits de l’homme. Une phrase du document résume tout : « en France, les personnes handicapées sont perçues comme des objets de soin et non comme de
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