Autocar Expo 2024 - À Lyon, cars et bus ont fait salon
Durant quatre jours, tout début décembre, Lyon a, une nouvelle fois, accueilli Autocar Expo. La huitième édition de ce salon français des autocars et autobus se plaçait, plus que jamais, sous le signe de la transition énergétique. Une perspective riche de promesses, mais aussi génératrice d’inquiétudes.
Textes et photos de Philippe Hérissé
Rendez-vous incontournable des acteurs du transport routier de voyageurs, Autocar Expo s’est déroulé, cette année, du 3 au 6 décembre 2024. Pour la circonstance, une centaine d’exposants avait investi, selon une tradition désormais bien établie, le hall 6 du parc des expositions Eurexpo de Lyon. Ce salon biennal de la FNTV (Fédération Nationale des Transports de Voyageurs), remarquablement organisé comme à l’accoutumée, attire de nombreux professionnels, toujours très fidèles, du directeur d’exploitation au conducteur, dans une atmosphère plutôt conviviale. Cette année, en parcourant les allées d’une édition où l’urbain était nettement moins présent, les propos échangés avec certains responsables, croisés sur les stands des constructeurs européens, n’étaient pas tous emprunts du plus grand optimisme.
Si, aujourd’hui, les carnets de commande sont bien remplis, en revanche l’avenir, à court terme, s’assombrit. Ces mêmes responsables redoutent déjà un tassement du marché en 2025.
L’ambitieuse trajectoire de transition énergétique, telle que tracée par l’Europe, leur paraît difficile, voire quasi-impossible à suivre dans les temps impartis. Parallèlement, elle les contraint, en raison de l’exigence du « zéro émission », à renoncer toujours davantage à la motorisation thermique, sur laquelle ils détenaient jusqu’ici, au niveau mondial, un incontestable leadership technique. Les efforts que les motoristes avaient eux-mêmes déployés dans le cadre de la norme Euro 6, dont les performances environnementales restent indéniables, n’ont guère pu être mis à profit, du fait d’un revirement obligé, et peut-être trop précipité, vers l’électromobilité.
Résister à la concurrence asiatique
Si le bus 100 % électrique s’impose, sans nul doute, dans un futur proche, en revanche l’hydrogène paraît nettement moins pertinent, ne serait-ce que par son rendement « du puits à la roue » des plus mauvais, et par son coût particulièrement élevé, tant en investissements initiaux qu’en exploitation. De plus, sur le marché de l’électromobilité, les constructeurs européens se retrouvent plus que jamais confrontés à des concurrents asiatiques qui étaient partis très tôt dans le développement de ces technologies, dont certains ont bénéficié de beaucoup d’aides publiques, et qui engrangent aujourd’hui toutes les heureuses retombées d’une production de masse, à commencer par l’abaissement significatif des coûts de fabrication. Quant aux cellules des batteries, elles restent aussi l’apanage d’industriels localisés vers cette même partie du monde. Dans un tel contexte, les constructeurs européens ne se sentent nullement protégés face à pareille concurrence, tout en regrettant, dans le même temps, les normes toujours plus nombreuses et souvent pénalisantes qui leur sont imposées. Du coup, certain
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Publié le 12/02/2024