« On ne fera pas tout avec l’hydrogène mais on ne sortira pas complètement du carbone sans lui »
Selon Brahim Soua, vice-président de la plateforme des trains régionaux chez Alstom, avant de choisir entre les batteries et l’hydrogène, il faut regarder l’autonomie nécessaire, c’est-à-dire la plus grande section non électrifiée sur la ligne concernée. Si cette section ne dépasse pas les 120 à 150 km, la batterie doit être préférée, alors que si cette section dépasse les 150 km (et jusqu’à 1 000 km), la solution hydrogène devient intéressante.
Ville, Rail et Transports : Comment se place le train à hydrogène dans la stratégie de décarbonation d’Alstom ?
Brahim Soua : Globalement, dans la stratégie de décarbonation d’Alstom, nous avons choisi de proposer une gamme complète de solutions innovantes car une seule technologie ne peut pas répondre à la diversité des besoins des clients. Il y a plusieurs leviers, qui vont de l’hybridation à l’électrification complète ou l’électrification partielle, avec des trains à batteries ou à hydrogène. Nous avons développé l’expertise nécessaire pour conseiller la meilleure option selon les besoins, selon l’état du réseau, sa configuration. L’hydrogène dans le ferroviaire est l’innovation majeure parmi tous ces leviers, il est donc normal que l’on soit dans une phase de stabilisation et de fiabilité de l’ensemble du système. Son déploiement des efforts continus. L’hydrogène apporte des performances nécessaires pour les longues distances, pour décarboner les réseaux en Europe… et pas seulement en Europe ! J’aime bien citer cette phrase : « on ne fera pas tout avec l’hydrogène, mais on ne sortira pas complètement du carbone sans l’hydrogène ». Ce qui résume notre situation : l’hydrogène n’est pas « la » solution à tout et c’est pourquoi Alstom développe en parallèle, en Allemagne mais aussi en France, des projets à batteries. Chaque technologie est adaptée à un besoin spécifique, c’est bien l’utilisation des deux technologies qui sont complémentaires qui permettra à terme de décarboner complètement le ferroviaire. Il y a en plus l’hybridation, qui permet d’abaisser le niveau de consommation par une décarbonation partielle, ce qui est un premier pas.
L’élément-clé pour choisir entre une solution à batteries ou à hydrogène, c’est l’autonomie nécessaire pour parcourir la plus grande section non électrifiée de la ligne concernée. Si cette section ne dépasse pas les 12
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Publié le 17/04/2024
Publié le 02/10/2023