Un entretien avec Philippe Menesplier et Aurélien Gué, deux des auteurs du « World’s best driverless Metro Lines » publié par Wavestone. Ils s’interrogent sur les effets que vont avoir les métros automatiques sur le modèle économique du transport public.
Ville, Rail & Transports. Pourquoi avez-vous limité votre benchmark aux métros automatiques dits GoA 3 et 4 ?
Aurélien Gué. Nous avons voulu comparer ce qui était comparable. Ce n’était pas si simple. Nous avons identifié 40 lignes qui rentrent dans ces deux catégories de métros automatiques, et nous n’avons pu en comparer que 25. Selon les réseaux, on ne met pas l’accent sur les mêmes critères, que ce soit la propreté, la ponctualité, l’information aux voyageurs. Il a fallu parfois « recalibrer » les réponses à ces critères pour parvenir à une comparaison qui se tienne. Notre travail a été bien reçu. Il est complémentaire de l’observatoire des métros automatiques de l’UITP. Ce que nous faisons, c’est un benchmark de la performance et nous avons l’ambition d’en faire un classement de référence, pourquoi pas annuel.
Philippe Ménesplier. Et ce qui rapproche ces deux types de métros automatiques, GoA 3 et GoA 4, c’est que nous sommes vraiment en mode système. Les métiers changent. Les gens de l’infrastructure, de l’exploitation et du matériel ne font plus qu’un. L’infrastructure et le matériel ne sont plus dissociables.
VR&T. Quelles conséquences cela va-t-il avoir ?
Ph. M. Je crois qu’il va y avoir de profondes perturbations dans le modèle économique. Cet aspect système, du fait aussi de la concentration ...
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Retrouvez le dossier Bientôt des métros dans le monde entier dans le magazine VR&T n°605