Ville, Rail & Transports. Quelles sont les grandes tendances que vous avez perçues en observant les pratiques de mobilité dans une douzaine de grandes villes du monde ?
Bernard Cathelat. La première tendance forte, perceptible dans toutes les grandes villes, c’est ce que nous avons baptisé la tendance « Care ». C’est-à-dire le besoin d’être pris en charge, de ne pas se sentir abandonné, isolé.
Aujourd’hui, de nombreux services sont remplacés par des machines, les policiers le sont par des caméras, les guichetiers par des distributeurs, etc. C’est supportable pour les jeunes générations habituées aux nouvelles technologies, ça l’est moins pour les seniors ou pour les personnes qui débarquent dans une grande ville et se sentent un peu perdues.
Dans la liste des idées qui nous paraissent intéressantes, beaucoup sont possibles grâce au high-tech, d’autres grâce à l’humain. Par exemple, pour se géolocaliser, il faut un smartphone.
VR&T. Mais comment faire quand on ne dispose pas de smartphone ?
B. C. C’est notre deuxième constat : il faut pouvoir bénéficier du service même si je suis pauvre et si ne dispose pas de smartphone.
A Hongkong, les « helpers » sont une communauté de citoyens voyageurs qui se sont engagés à aider les autres voyageurs. Par exemple en portant leurs valises, en les guidant avec leurs plans… Dans cette même ville, il y a aussi les « Netizen ». Ce sont des citoyens du Net. Ils représentent une source d’information sur les embouteillages, les retards… Il y a un ...