Le design ne fait pas la qualité de l’offre

C’est au congrès UITP de Stuttgart, en 1997, qu’est négocié le grand virage, qui devait, sans nul doute, mettre un coup d’arrêt à la standardisation. Sur le stand de Mercedes, cette année-là, on se presse. Il faut dire que le constructeur à l’étoile fait l’évènement. Dans une livrée jaune vif avec subtil dégradé de rouge orangé, son Citaro est révélé au regard des professionnels du monde entier. Cet autobus ne ressemble en rien à ce qui préexistait. Mais il a pourtant aussi été conçu à partir d’une écoute attentive des souhaits de nombre d’opérateurs, à commencer par la fameuse Hamburger Hochbahn de Hambourg, déjà citée, et qui va activement participer à la mise au point des véhicules de présérie, en étroite collaboration avec le constructeur. Aujourd’hui, au fil d’améliorations permanentes, le Citaro poursuit toujours, avec un égal succès, la carrière que l’on sait. Il est fabriqué depuis 22 ans, et son constructeur a récemment fêté la sortie de la 55 555^e unité ! On ne saurait pourtant considérer le Citaro comme le nouveau « standard », qu’en tout état de cause il n’a pas vocation à être. En revanche, il fut le point de départ d’une individualisation, par les constructeurs, de la recherche et développement, en direct avec leur clientèle respective ou, tout au moins, une partie d’entre elle. Ainsi MAN – l’éternel rival de Mercedes – ne tarda pas à développer, de son côté, la longue lignée des Lion’s City. Et de la même manière, le Lion’s City, de métamorphose en métamorphose, est toujours présent aujourd’hui comme l’un des produits les plus performants du marché. Même approche dans les pays latins, avec la fameuse « convergence » des gammes Agora de Irisbus et Cityclass d’Iveco pour créer le Citelis, qui deviendra, après un nouveau et substantiel saut qualitatif, l’actuel Urbanway…

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