L’emblématique exemple de Gdynia
Aujourd’hui, parmi ceux qui tirent le meilleur parti de l’IMC, figurent les réseaux de Zürich, Castellon (Espagne), Gdynia (Pologne), Esslingen (Allemagne), Solingen (Allemagne) et Salzbourg (Autriche).
L’exemple de Gdynia, port de la Baltique comptant 246 000 âmes, est particulièrement éloquent. Dans les années 90, son réseau de trolleybus a bien failli disparaître. « A l’époque, nous entendions, parmi nos administrés, mille arguments en faveur de sa fermeture, à commencer par la présence des fils, se souvient Marcin Wolek, maire adjoint de Gdynia et directeur de la chaire « Marché des transports » à la faculté d’économie de l’université de Gdansk. Mais nous avons fini, fort heureusement, par prendre conscience que l’existence de ces trolleybus pourtant si décriés était, en réalité, une chance unique pour notre ville, et nous avons décidé, au contraire, de tout faire pour les développer. Aujourd’hui, un déplacement sur dix, tous modes confondus, s’effectue en trolleybus ; près de la moitié des voyages se font par les transports publics ; et 77 % des habitants vivent à moins de cinq minutes de marche d’un arrêt. Et si, en 2002, le tiers de la population voulait encore que des autobus diesel remplacent les trolleybus, ils n’étaient plus que 5 %, en 2015, à le souhaiter, tandis que la plupart nous demandait, à l’inverse, de créer toujours davantage de nouvelles lignes… ».
Le réseau de trolleybus de Gdynia, d’une longueur de 90 km, est l’un des trois actuellement opérationnels en Pologne. Il se compose de treize lignes régulières, auxquelles s’ajoutent deux lignes saisonnières. L’opérateur PKT, qui n’exploite que les trolleybus, emploie 406 collaborateurs dont 263 conducteurs. Son parc compte désormais 103 véhicules, dont 16 articulés. Il réalise un trafic annuel supérieur à 5 millions de voitures-kilomètres. Bien que deux opérateurs d’autobus, ainsi que les Chemins de fer polonais (PKP), desservent la même conurbation rassemblant Gdynia et la station balnéaire de Sopot, les trolleybus assurent 30 % des transports publics sur cette zone.
Deux projets successifs, menés dans le cadre de l’Union européenne, ont permis au réseau d’être considérablement amélioré. Le premier (2005-2007), d’un montant de 13,5 millions d’euros dont 50 % financés par le fonds européen de développement régional (Feder), incluait la construction du nouveau dépôt de 5 000 m2 de superficie, la réalisation de 10,5 km de lignes aériennes, et l’achat de dix véhicules.
Le second (2010-2013), cette fois pour 25 millions d’euros dont 70 % fournis par le même fonds, comportait la modernisation des infrastructures électriques existantes, la construction de nouvelles sous-stations et
Financé par le Feder,
le premier plan de modernis
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Publié le 24/01/2025 - Emilie Nasse
Publié le 23/01/2025 - Emilie Nasse