Busworld 2017. La dernière de Courtrai
La 24e édition de Busworld a rassemblé, en octobre, 376 exposants et 37 241 visiteurs de 118 pays. Elle aura été la dernière à se dérouler à Courtrai. Victime de son succès, le Salon quitte la ville belge dont il était synonyme pour rejoindre Bruxelles. Ultime tour des allées pour découvrir les nouveautés 2018, dans cette « ambiance courtraisienne » que disent déjà regretter les habitués.
Galvanisé par l’obtention de son tout premier contrat en Europe continentale, le constructeur britannique ADL (Alexander Dennis Limited) avait fait le voyage de Courtrai avec deux véhicules. L’un d’eux n’était autre que l’Enviro 500 avec lequel il remporta l’appel d’offres de l’opérateur suisse PostAuto (dont la filiale CarPostal exploite plusieurs réseaux français). Il s’agit d’un véhicule à étage de 12,9 m sur trois essieux, déjà vendu sur le continent nord-américain. Il dérive étroitement du célèbre autobus urbain Enviro 400, toujours leader sur son segment, et que l’on rencontre dans nombre de villes en Grande-Bretagne.
La commande de PostAuto porte sur dix-neuf unités climatisées, à trois portes et deux escaliers, qui seront mises en service sur la région de Saint-Gall, en remplacement des autocars à étage existants. Cet Enviro 500 au look tellement « british », qui arbore fièrement la fameuse livrée
jaune des cars postaux helvétiques, restera l’une des images fortes de Busworld 2017. Du coup, ADL en profitait pour tenter sa chance avec son nouvel Enviro 200 en version diesel Euro VI.
Le véhicule exposé, vendu à l’opérateur Abellio (filiale des NS, les Chemins de fer néerlandais) pour exploitation sur le réseau TfL (Transport for London, l’autorité organisatrice londonienne), était un « midibus » de 10,4 m, dont la structure, très allégée, conduit à une consommation minimale de carburant. Depuis la sortie des premiers Enviro 200, cette famille d’autobus disponibles en plusieurs longueurs connaît un vif succès.
Le constructeur chinois BYD est arrivé à Courtrai avec un premier autobus électrique dès 2011 et, depuis, il n’a jamais manqué, chaque année impaire, le célèbre rendez-vous. Ce qui le différencie
fondamentalement de tous ses concurrents, sur le marché de l’électromobilité, c’est d’avoir été le seul à débuter comme fabricant de batteries. Il considère donc qu’il maîtrise parfaitement cette technologie, fort des travaux de recherche et développement des quelque 20 000 ingénieurs qu’il emploie. C’est d’ailleurs aujourd’hui le premier producteur de batteries fer-phosphate au monde. Est-ce la raison pour laquelle il demeure fidèle à la charge lente, et ne semble guère s’intéresser à la charge rapide aux terminus (opportunity charging) ? Après avoir
inauguré sa première usine européenne en Hongrie, avec une capacité potentielle de 400 véhicules par an, BYD se prépare maintenant à ouvrir la deuxième en France, à Allonne, près de Beauvais.
Avec, pour objectif, un démarrage au deuxième trimestre 2018. Le site de production français pourrait fournir, à terme, 200 véhicules par an, uniquement destinés au marché national. Le constructeur dit avoir déjà commencé à répondre à quelques appels d’offres en France. Sur le Salon, on remarquait son nouveau midibus de 8,75 m, au style particulièrement futuriste.
Heuliez Bus, le constructeur français traditionnellement installé à Rorthais, revient cette année sur le devant de la scène internationale, avec la volonté d’aller chercher des opportunités sur les
marchés étrangers. A Courtrai, il dirigeait plus particulièrement le projecteur sur sa nouvelle offre d’électromobilité. Elle se décline sous la forme d’un standard et d’un articulé. Equipé de batteries lithium-ion disposées en toiture ainsi qu’à l’arrière dans l’ex-compartiment moteur, le GX 337 Elec de 12 m dispose de l’autonomie nécessaire pour pouvoir rouler une journée entière. Ses batteries sont rechargées la nuit, au dépôt. En revanche, le GX 437 Elec de 18 m aura recours à la charge rapide en ligne, au terminus, à l’aide d’un pantographe descendant, en conformité avec le protocole OppCharge. Tous les auxiliaires sont électriques, y compris le chauffage et la climatisation.
Grâce à ce dernier véhicule, Heuliez Bus vient de remporter son premier contrat en Norvège : dix autobus articulés GX 437 Elec rouleront à Trondheim en 2019. Le constructeur propose également sa nouvelle offre d’électromobilité en version BHNS dite « Linium » (acronyme construit à partir de Line – ligne – et Premium). Cette version, disponible en standard comme en articulé, incorpore notamment des faces avant redessinées avec pare-brise aux volumes arrondis, modules de baies latérales sous la ceinture de caisse, carénages de roue. Elle permettra de nombreuses variantes d’aménagement intérieur. L’offre GX Elec doit être labellisée « Origine France garantie », cette appellation contrôlée s’appliquant aussi aux batteries. Désormais, Heuliez Bus se retrouve présent sur les quatre grands créneaux : diesel Euro VI, GNV (gaz naturel pour véhicules), hybride, et 100 % électrique.
En première mondiale, Iveco présentait deux nouvelles versions de son célèbre Crossway qui est devenu, avec plus de 30 000 exemplaires vendus, le best-seller de sa catégorie ! La première est le
Crossway LE (low entry) dit « Natural Power », entièrement repensé pour utiliser, comme carburant, le gaz naturel ou le biométhane. Le véhicule est équipé du tout nouveau moteur Cursor 9 d’Iveco. Son architecture d’ensemble a fait l’objet de la dépose d’un brevet. Elle lui confère une hauteur hors tout équivalente à celle d’un Crossway LE diesel traditionnel avec unité de climatisation, malgré la nécessité de loger, en toiture, les réservoirs de gaz. Il s’agit de surcroît, avec 3 210 mm, de la hauteur la plus basse du marché !
L’idée consiste à mettre à profit la partie supérieure de la fameuse « cathédrale » si caractéristique des véhicules « low-entry », et qui se situe entre leurs portes avant et médiane. En ramenant la valeur de la hauteur sous plafond, toujours très généreuse dans cette zone, à celle d’un Crossway à plancher normal, il devient possible d’intégrer les réservoirs à l’intérieur-même du pavillon, plutôt que de les loger au-dessus.
Le nouveau Crossway LE Natural Power étant homologué dans la classe I, l’opérateur qui possède déjà, dans son parc, d’autres véhicules urbains de la même hauteur, peut le mettre en service sans devoir se soucier des problématiques habituelles de dégagement du gabarit vis-à-vis des ponts, trémies et autres obstacles potentiels. De plus, cette nouvelle position des réservoirs permet d’abaisser significativement le centre de gravité, ce qui se traduit par un meilleur comportement dynamique dans les virages, facilitant la conduite et le confort.
Le Crossway LE Natural Power dispose de quatre réservoirs de 315 l, soit une capacité totale d’emport de 1 260 l qui lui confère une autonomie de 500 à 600 km. Autre singularité, le capot protégeant les réservoirs est constitué de deux éléments s’ouvrant largement « en ailes de papillon » pour permettre un accès aisé, lors des opérations de maintenance, à l’ensemble des constituants.
Dans sa version standard de 12 m en classe I, le Crossway LE Natural Power, configurable en deux ou trois portes avec accès à 1 200 mm pour les deux premières, peut accueillir jusqu’à 106 voyageurs. Il est également disponible avec le poste de conduite VDV (Verband Deutscher Verkehrsunternehmen, association des entreprises de transport allemande), déjà éprouvé sur l’ensemble de la gamme depuis trois ans. Cette norme, fruit du travail entrepris depuis de longues années par cette instance représentative des opérat
Le dossier complet est réservé aux abonnés ou aux détenteurs d’un porte-monnaie électronique, connectez-vous pour y accéder.
*Formule numérique sans engagement à partir d’un 1€ par mois !
Publié le 20/06/2016
Publié le 01/03/2016
Publié le 28/09/2015