Rennes chamboule tout avant l’arrivée de sa deuxième ligne de métro
Hôte d’inOut, laboratoire à ciel ouvert des mobilités dernier cri organisé fin mars à Rennes, la métropole bretonne a présenté le 31 janvier un plan de déplacements très ambitieux sur dix ans. Il doit accompagner les nouveaux usages de la mobilité quotidienne dans l’agglomération en pleine croissance démographique et mieux desservir son territoire en archipel. Un investissement de plus de 500 millions d’euros d’ici à 2030.
A peine tournée la page de la grève perlée qui touchait depuis deux mois les lignes de bus aux heures de pointe(1), les élus de la métropole rennaise ont présenté fin janvier un vaste projet de réorganisation des transports (voyageurs et marchandises) dans la capitale bretonne et son chapelet de communes alentour. Ce nouveau plan de déplacement urbain (PDU) de 543,5 millions d’euros sur dix ans, qui doit être voté cette année, résulte d’une concertation publique organisée sur sept mois et qui a réuni, indique la collectivité, 1 300 citoyens. Dans l’air du temps.
Le plan entend restructurer et développer l’offre de mobilité de la métropole qui connaît une forte croissance démographique (8 000 nouveaux habitants entre 2011 et 2016 selon l’Insee), avant la mise en service de la deuxième ligne de métro automatique fin 2020 entre Cesson-Sévigné, au nord-est de Rennes, et Saint-Jacques-de-la-Lande, au sud-ouest. S’il anticipe l’arrivée de la deuxième ligne de métro automatique, le PDU, qui deviendra « plan de mobilité » avec la loi d’orientation des mobilités (LOM), prépare aussi l’un des principaux enjeux de cette future loi : la nouvelle gouvernance des transports publics afin d’éradiquer les zones blanches de mobilité dont les habitants sont « assignés à résidence », selon la ministre de tutelle, Elisabeth Borne.
« Notre modèle de ville archipel, et non pas en tache d’huile, a préservé Rennes du phénomène d’étalement urbain et de sa cohorte de problèmes de déplacement illustrés par les “gilets jaunes“ », décrit Jean-Jacques Bernard, vice-président Transport de Rennes Métropole. Autour du noyau urbain et de sa proche couronne, s’égrènent 43 communes de la ceinture verte, sur plusieurs dizaines de kilomètres. « La qualité de vie, la ligne à grande vitesse depuis 2017, le dynamisme économique de la ville expliquent son attractivité », poursuit l’élu.
Le dossier complet est réservé aux abonnés ou aux détenteurs d’un porte-monnaie électronique, connectez-vous pour y accéder.
*Formule numérique sans engagement à partir d’un 1€ par mois !