Comme il l’a été répété par Andreas Scheuer, ministre fédéral allemand des Transports et Infrastructures numériques, lors de l’inauguration d’InnoTrans, le mot-clé de l’édition 2018 était
Digitalisierung - en français « numérisation ».
A priori, dans le secteur ferroviaire, ce mot serait plutôt associé à des activités high-tech comme les métros automatiques, les futurs trains autonomes, la grande vitesse ou la gestion des circulations des trains. Mais le fret ferroviaire n’était pas en reste à InnoTrans. Et ce, même dans le domaine du train autonome : sur le stand Hitachi (son principal actionnaire), Ansaldo STS présentait par exemple l’automatisation de la conduite des trains de minerais pour la compagnie Rio Tinto (Australie-Occidentale).
Présents en nombre à InnoTrans, les wagons sont entrés dans l’ère au train « intelligent », avec l’installation de capteurs indiquant leur position ou leur vitesse, mais aussi la température des transports réfrigérés, etc. pour permettre une meilleure traçabilité du transport. Les trains composés de tels wagons fourniront un ensemble de données utiles tant aux clients qu’aux propriétaires de wagons ou aux entreprises ferroviaires. Disposer de ces données, déjà disponibles pour les transports assurés par la route ou par voie d’eau, devrait contribuer à rendre le fret ferroviaire plus performant, tout en étant plus sûr que ses concurrents. Outre le contrôle des wagons et de leur fret, les capteurs permettront également de réaliser des fonctions télécommandées, comme l’ouverture et la fermeture de trappes des wagons-trémies.
Egalement qualifié de « numérique » ou de « digital », ...