Pour désherber voies et pistes et répondre aux impératifs de sécurité, SNCF Réseau, plus gros utilisateur de glyphosate en France, a besoin de 35 tonnes par an de ce produit soupçonné d’atteindre gravement
la santé. L’entreprise se prépare à l’interdiction de ce produit en testant tout un panel de solutions.
Le glyphosate ne cesse d’obtenir des sursis : cinq ans, a dit l’Europe en 2017 ; trois ans, promet la France en 2018 sans toutefois l’inscrire dans la loi. Une chose est sûre : l’étau se resserre autour de ce produit miraculeux, mais soupçonné de graves atteintes à la santé. Pour SNCF Réseau, comme pour tous les gestionnaires des réseaux ferroviaires européens, un véritable compte à rebours a commencé.
Le glyphosate permet aujourd’hui à SNCF Réseau d’assurer le traitement de ses quelque 95 000 hectares et 60 000 km de voies et pistes, pour un coût d’environ 30 millions d’euros par an. « Nous avons fait réaliser une étude qui a révélé que le coût monterait à 500 millions d’euros si nous devions utiliser des moyens traditionnels. Et nos collègues européens font également état de coûts d’entretien 15 à 20 fois plus chers », expose Michel Morin, responsable du département Voies et abords de SNCF Réseau.
Branle-bas de combat
Alors à l’été 2016, quand la Commission européenne a une première fois décidé de renouveler l’autorisation du glyphosate pour seulement 18 mois, SNCF Réseau a lancé
« un programme de recherches de solutions alternatives innovantes et industrialisables ».
Plusieurs pistes sont à l’étude, à commencer par l’utilisation de produits de biocontrôle, qui ...