Le fret domine le paysage ferroviaire américain
Aux Etats-Unis, qui dit chemin de fer dit fret avant tout, surtout depuis que les grandes compagnies privées ont laissé à l’entreprise nationale Amtrak le transport sur longues distances des voyageurs, ou du moins ce qu’il en restait il y a 50 ans. A l’époque, même les plus grandes compagnies ferroviaires américaines étaient en mauvaise posture, face à la double concurrence de la route et de l’air, même pour ce qui était de leur activité fret, alors que le réseau ferré souffrait d’un sous-investissement chronique.
Les décennies suivantes ont vu une forte concentration des grands transporteurs de fret ferroviaire aux États-Unis, où cinq grands groupes subsistent aujourd’hui, deux à l’ouest du Mississippi (BNSF, Union Pacific) deux à l’est (CSX, Norfolk Southern) et un (KCS) entre le centre du pays et le golfe du Mexique. En ajoutant aux voies ferrées gérées par ces groupes celles des deux grands opérateurs canadiens historiques, CN et CP, ainsi que le corridor nord-est d’Amtrak, on obtient l’essentiel du réseau ferré de « première classe », qui représente les deux tiers des 225 000 km de voies ferrées des Etats-Unis. Les sept entreprises de fret ferroviaire citées plus haut emploient 88 % des 167 000 cheminots de cette activité et en représentent 94 % du chiffre d’affaires (de l’ordre de 80 milliards de dollars annuels). S’y ajoutent 22 réseaux « régionaux », comptant au moins 560 km de lignes chacun, et plus de 584 réseaux « locaux », encore moins étendus. Egalement connus sous l’appellation « shortlines », ces opérateurs fret de proximité jouent un rôle essentiel pour la diffusion et la collecte du fret jusqu’aux installations embranchées.
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