Introduction
Dans un contexte où la population urbaine mondiale devrait passer de 3,7 à 6,2 milliards d’ici 2050, le transport public s’impose comme une obligation pour de nombreuses villes. Et les Français, dont la réputation n’est plus à faire dans ce domaine, sont présents dans tous les domaines. Parfois alliés, parfois concurrents.
Le constat est connu. Rappelons-le : on compte 53 % de citadins aujourd’hui sur sept milliards de terriens. On en attend 65 % en 2050 sur une population totale de 9,5 milliards. En un peu plus de 30 ans, la population urbaine devrait donc passer de 3,7 à 6,2 milliards. Environ 500 villes dépassent le million d’habitants. Le constat sur la croissance de l’urbanisation n’est pas d’hier mais, le phénomène s’étant emballé, il est de plus en plus scruté. Il y a vingt ans, tout le monde n’était pas aussi attentif au sujet que Jean-Paul Bailly, alors PDG de la RATP et président de l’UITP. On dénombrait alors une cinquantaine de villes chinoises millionnaires. Elles sont aujourd’hui 100.
Le réchauffement climatique était alors moins ancré dans les esprits. Quelques benêts qui se croyaient malins se moquaient des « réchauffistes ». On les entend moins. Effet de serre, mais aussi congestion, pollution : pour ces raisons, dans les grandes villes, le transport public n’est pas une option, mais une obligation.
Ce n’est pas la seule solution. Le vélo a enrayé sa chute et c’est tant mieux. Enfin, on peut nourrir des espoirs (mais aussi des craintes) sur les bouleversements qu’annonce le véhicule électrique et autonome ou le développement des technologies nouvelles. Prise entre le retour du deux-roues et un avenir sans volant, la voiture aurait-elle fait son temps ? Il n’est pas temps de chanter victoire. En 2007, le parc automobile mondial franchissait le cap du milliard. Un site en donne une estimation en temps réel. Le 13 août 2018 à 11h31 il atteignait 1 837 898 845 véhicules. En route vers le doublement.
Rien n’est joué. Reste que le transport public est nécessaire, et que, pour les professionnels, l’activité est prometteuse. Or, dans ce domaine, les Français ne sont pas mauvais. On se risquera même à dire qu’ils sont bons. Cela commence par l’ingénierie. Dans les pages qui suivent, nous présentons quelques réalisations emblématiques des deux « grands », Egis et Systra. C’est indispensable mais partiel, car ces deux groupes ne doivent pas faire oublier les Setec, Artelia, Ingérop, Arcadis et autres qui concourent aussi à la force des ingénieurs français. Les trois majors du BTP sont bien présents sur ce marché et nous ne les oublions pas. Alstom, même seul (ce qui ne devrait plus durer) est un champion mondial. Dans le secteur ferroviaire, où parler de série est abusif, la vente de 2 500 Citadis à plus d’une cinquantaine de villes fait de ce tramway un best-seller.
Une spécialité s’impose d’année en année : la signalisation ou le contrôle-commande dont les progrès (CBTC, ERTMS) permettent, à infrastructure constante, de faire passer un plus grand nombre de trains. Alstom
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