Introduction
L’ouverture à la concurrence prévue à partir de décembre 2019 pour les TER et les Intercités, un an après pour les TGV, devrait se faire très progressivement. Les opérateurs français Transdev, RATP Dev et Keolis s’y intéresseront forcément. En revanche, les Européens ne devraient pas être si nombreux à se présenter sur le marché. Du moins dans un premier temps. Arriva et Trenitalia sont les plus attendus.
Treize mois pour se préparer. En décembre 2019, les autorités organisatrices qui le souhaitent (régions pour les TER, Etat pour les Intercités) auront la possibilité de lancer les premiers appels d’offres pour des services ferroviaires. La démarche pourra être menée de façon progressive, comme l’ont demandé – et obtenu – les régions. Quatre ans plus tard, en décembre 2023, les appels d’offres deviendront la règle. Quant aux premiers trains commerciaux de la concurrence (et tout particulièrement les trains de la grande vitesse), c’est le 12 décembre 2020, date du changement de service annuel en Europe, qu’ils pourraient s’élancer. Mais le ticket d’entrée très élevé sur le marché de la grande vitesse sera fortement dissuasif.
Les nouveaux opérateurs sont donc avant tout attendus dans le transport régional et sur les lignes Intercités. Côté français, leurs noms sont bien connus du monde ferroviaire : Transdev, qui va regarder toutes les possibilités d’ouverture, RATP Dev, qui « ne s’interdit rien », et Keolis, qui se voit comme une offre complémentaire pour la SNCF. Des petits opérateurs locaux pourraient aussi émerger au cas par cas, comme on l’a vu récemment avec RDT 13 qui a répondu à l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) lancé en début d’année par la région Provence-Alpes-Côte d’Azur pour sonder le marché.
Côté européen, deux opérateurs devraient vraisemblablement arriver très vite sur le marché : Arriva (filiale de la DB) d’une part, Thello ou Trenitalia (la bannière n’est pas encore décidée pour les FS) d’autre part. Les autres Abellio (filiale de NS, les chemins de fer d’Etat néerlandais), NTV (Nuovo Trasporto Viaggiatori, concurrent de Trenitalia sur la grande vitesse), MTR (le célèbre opérateur du métro de Hongkong) ou pourquoi pas la Renfe, viendront peut-être un jour, mais sans doute pas tout de suite.
Ce ne sera donc pas la bousculade, tant le métier est complexe et le marché frança
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