Electrifier ou acheter des trains bimodes ?
C’est la question ! Et de fait, les deux directions sont suivies depuis 2009, avec un coup de frein à trois projets d’électrification l’été dernier. Il fait dire que lorsque la discussion a été relancée, il y a une dizaine d’années, le réseau britannique ne comprenait que 32 % de lignes électrifiées (5 200 km sur 16 116 km). Faible pour un grand réseau européen, ce taux cachait de profondes disparités : au sud de Londres, les lignes vers les ports de la Manche sont presque toutes électrifiées par troisième rail (750 V continu), tout comme le réseau de banlieue de Liverpool (Merseyrail), alors qu’au nord de Londres, la caténaire 25 kV 50 Hz avait été installée « au coup par coup » sur la WCML, quelques lignes de banlieue (Londres, Manchester, Leeds et Glasgow en particulier) et l’ECML, sans constituer pour autant un réseau maillé. Avec une telle configuration, pas étonnant que le diesel reste indispensable…
Travaux à Hayes and Harlington (en sortie de Paddington) en vue de l’électrification de la Great Western Main Line, fin 2015.
A court terme, le ministère britannique des Transports (DfT) a envisagé de faire avec cette électrification lacunaire en commandant en 2009 une nouvelle génération de trains grandes lignes bimodes. Produits par Hitachi, ces trains (Class 800, alias Azuma) viennent d’être mis en service, fin 2017, entre Londres et l’ouest de l’Angleterre (ils effectuent bien en mode électrique les premiers kilomètres au départ de la gare de Paddington !) Mais pour le plus long terme, le DfT a décidé en 2011 de ...