Zoom sur quelques grands projets en cours
C’est la question ! Et de fait, les deux directions sont suivies depuis 2009, avec un coup de frein à trois projets d’électrification l’été dernier. Il fait dire que lorsque la discussion a été relancée, il y a une dizaine d’années, le réseau britannique ne comprenait que 32 % de lignes électrifiées (5 200 km sur 16 116 km). Faible pour un grand réseau européen, ce taux cachait de profondes disparités : au sud de Londres, les lignes vers les ports de la Manche sont presque toutes électrifiées par troisième rail (750 V continu), tout comme le réseau de banlieue de Liverpool (Merseyrail), alors qu’au nord de Londres, la caténaire 25 kV 50 Hz avait été installée « au coup par coup » sur la WCML, quelques lignes de banlieue (Londres, Manchester, Leeds et Glasgow en particulier) et l’ECML, sans constituer pour autant un réseau maillé. Avec une telle configuration, pas étonnant que le diesel reste indispensable… A court terme, le ministère britannique des Transports (DfT) a envisagé de faire avec cette électrification lacunaire en commandant en 2009 une nouvelle génération de trains grandes lignes bimodes. Produits par Hitachi, ces trains (Class 800, alias Azuma) viennent d’être mis en service, fin 2017, entre Londres et l’ouest de l’Angleterre (ils effectuent bien en mode électrique les premiers kilomètres au départ de la gare de Paddington !) Mais pour le plus long terme, le DfT a décidé en 2011 de s’attaquer aux « chaînons manquants » sur la carte des lignes électrifiées. Au départ de Londres, deux lignes dont les premiers kilomètres étaient déjà électrifiés allaient bénéficier de ce programme : la Midland Main Line entre Saint Pancras et les Midlands et la Great Western Main Line entre Paddington, Bristol (ouest de l’Angleterre) et Cardiff (Pays de Galles), cette dernière électrification étant prévue pour la fin 2018. Depuis, les ambitions ont été revues à la baisse pour la Midland Main Line, où la caténaire ne dépassera pas Kettering : une demi-mesure rendue plus supportable par la prochaine arrivée des trains Hitachi bimodes… Plus au nord, le gouvernement écossais a tenu bon et, avec un an de retard toutefois, le changement d’horaire de décembre 2017 a vu la mise en service régulier des premiers trains en traction électrique sur la principale ligne entre Édimbourg (Waverley) et Glasgow (Queen Street), via Falkirk High. Enfin, les électrifications se poursuivent dans les bassins de Manchester et Birmingham, de même que sur la rocade de Gospel Oak à Barking, entre le nord et l’est de Londres, dans le cadre du réseau orbital Overground. Quand on voit à quel point il peut être difficile d’électrifier les grandes lignes britanniques, que dire alors des petites lignes (jusqu’à 30 à 50 km) en ante
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Publié le 02/03/2018