Pass Innovation
1. Un troisième quai porte d’Auteuil
Afin de fluidifier le trafic, un dispositif inédit a été mis en place à certaines dates durant les Jeux au niveau de la boucle d’Auteuil : sur les dates identifiées comme étant les plus chargées, le terminus de la ligne 10 s’est fait au niveau de la station Porte d’Auteuil à partir de 16h et jusqu’à la fin du service. Les stations Boulogne Jean-Jaurès ainsi que Boulogne Pont de Saint-Cloud n’étaient donc plus desservies, la station Michel-Ange Molitor était également fermée.
La mise en place d’un terminus à Porte d’Auteuil a permis de diminuer le temps d’un tour de 10 minutes et de réduire l’intervalle entre chaque métro.
Boulogne étant un terminus excentré de Paris, pendant les tests, les voyageurs continuaient d’être acheminés jusque Boulogne grâce à des trains circulant entre Porte d’Auteuil et Boulogne, explique la RATP.
La mise en place de ce terminus provisoire a été rendu possible par l’aménagement du troisième quai qui était jusque-là utilisé par les équipes de la maintenance, dévolu à l’exploitation de la ligne.
2. La ligne 4 désormais entièrement automatique
L’installation des porte-palières, la révision de l’ensemble du système de signalisation et la mise en place du pilotage automatique ont coûté 480 millions d’euros, financés par Île-de-France Mobilités,
L’automatisation de la ligne doit permettre une plus grande régularité du trafic, grâce notamment à l’installation de portes palières, qui évitent les incursions sur les voies, et « une baisse de 25 % de la consommation d’énergie », selon la RATP.
IDFM envisage, à l’horizon 2033, dix lignes automatiques, comprenant les futures lignes du Grand Paris Express 15, 16, 17 et 18. Elles s’ajouteront aux lignes 14, 1 et 4 déjà automatisées.
3. L’IA au service de la maintenance prédictive du réseau
Concrètement, des capteurs positionnés à de multiples endroits sur l’infrastructure (aiguillages, voies, etc.) envoient des signaux à chaque passage de train au centre de supervision. Les mesures relevées alimentent un algorithme d’intelligence artificielle capable de détecter les signaux faibles, quasi invisibles, d’une éventuelle défaillance. Par exemple, l’algorithme peut détecter un sur-effort sur un moteur d’aiguillage en constatant une consommation d’énergie anormale, souligne SNCF Réseau.
Cette détection permet d’envoyer une équipe de maintenance pour intervenir sur le matériel de façon préventive. Grâce à l’IA, le gestionnaire d’infrastructure intervient avant même que l’incident ne se produise.
Les Jeux Olympiques et Paralympiques ont conduit SNCF Réseau à accélérer sa stratégie de déploiement de la maintenance prédictive. En Ile-de-France, les points de mesure sont passés de 3200 en 2022 à plus de 5000 en 2023. « C’est une avancée majeure qui se poursuivra après les JO avec 1000 autres points de mesure qui viendront complétés le dispositif d’ici fin 2024 », indique le gestionnaire des infrastructures.
Cette innovation joue un rôle croissant dans la ponctualité des lignes franciliennes. E juillet 2024, la maintenance prédictive a ainsi permis d’éviter 35 incidents liés à l’infrastructure.
4. L’info sur l’affluence déployée sur les RER grâce à l’IA
Cette technologie a constitué un atout pour la gestion des flux lors des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Elle continuera à être utilisé au bénéfice des voyageurs du quotidien des lignes RER B, C, D et E. Cette innovation déployée à une telle échelle est une première en Europe !
5. Des bus, instruments de la biodiversité sur le Territoire Grand Versailles
Le choix s’est porté sur Versailles, véritable poumon vert de l’Île-de-France : la Plaine de Versailles est un endroit refuge pour un grand nombre d’espèces naturelles rares et joue un rôle important dans la préservation de la biodiversité en Île-de-France. Les bus du territoire de Versailles sont, depuis mai 2024, équipés de capteurs bioacoustiques. Instruments de mesure de la biodiversité, ils permettent de caractériser les espèces entendues et de les quantifier.
Ce projet, soutenu par la Banque des Territoires, a été récompensé en 2024 par le Programme d’innovation Propulse de l’Agence Innovation pour les Transports.