Hennigsdorf : les 100 ans du créateur du Zefiro
De par le vaste monde, il est de petites localités dont les noms sont intimement liés à de hauts lieux de l’industrie ferroviaire des temps présents et passés. Et l’on peut affirmer, sans hésiter, que Hennigsdorf en fait partie d’emblée. Cette commune de l’agglomération berlinoise, sise au nord-ouest de la capitale, entre bois et forêts, a toujours été associée au grand industriel allemand AEG. Il y a très exactement cent ans, en 1910, Emil Rathenau, fondateur et propriétaire de la société, annonçait déjà l’édification d’un nouveau site de production sur un vaste terrain de 750 000 m2 justement situé sur le territoire d’Hennigsdorf, entre Spandau et Tegel. Un an plus tard, apparaissait sur ce site un hangar dédié à l’assemblage d’avions, une fabrique de porcelaine pour isolateurs électriques, ainsi qu’un atelier de production d’appareils de chauffage domestique. Plutôt éclectique dans ses choix stratégiques, Hennigsdorf élargissait, dès 1913, le champ de ses compétences à la construction de locomotives électriques. Mais en 1918, au lendemain de la Première Guerre mondiale, l’usine berlinoise se voit contrainte par les évènements de se reconvertir partiellement dans la réparation des locomotives à vapeur. Néanmoins, ce nouveau domaine d’activité allait visiblement inspirer les ingénieurs de l’usine, puisque ce sont eux qui préparèrent, entre autres, la locomotive BR 05 002 du fameux record du monde de vitesse sur rail à 200,4 km/h, le 11 mai 1936. Le seuil psychologique des 200 km/h était ainsi franchi…
La célèbre exposition internationale de Paris, en 1937, révèle au monde entier les compétences d’AEG. L’industriel allemand y présente son impressionnante locomotive électrique E 18 22, qu’il a bien sûr construite à Hennigsdorf, et qui remporte, en cette occasion, plusieurs « grands prix » et autre diplômes. Mais deux ans plus tard, survient à nouveau la guerre. Le site berlinois est sévèrement touché. Il faudra alors attendre 1947 pour y voir repartir la production d’engins moteurs, cette fois sous administration militaire soviétique, et après fondation d’une nouvelle entreprise d’Etat dénommée LEW (Lokomotivbau-Elektrotechnische Werke)-Hennigsdorf. Cette entreprise sera d’ailleurs la seule à être autorisée à construire des locomotives en Allemagne de l’Est. Bien vite, LEW-Hennigsdorf se fait une vraie spécialit
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Publié le 19/02/2025 - JUNJIE LING
Publié le 26/06/2024