Un intérêt grandissant pour les trains autonomes

Les transporteurs et les industriels travaillent depuis plusieurs années sur le train autonome, Aussi bien dans le domaine du fret que pour les voyageurs. Ils en attendent notamment des améliorations en matière de ponctualité et des économies d’énergie. La SNCF et la DB espèrent voir rouler leurs premiers trains autonomes à partir de 2023.

La SNCF veut aller vite. Et ses partenaires industriels également. L’entreprise l’affirme clairement : « Des prototypes de trains autonomes circuleront sur nos voies dès 2023 ».

Le sujet « Train autonome » a été lancé par le SNCF dès 2016 avec, comme étapes, « l’achèvement de la phase de prototypage en 2023, les premiers cas d’usage installés, testés et mis en service dans les années 2024-2030, et un déploiement à grande échelle sur la période 2030-2050 ».

Deux séries de programmes ont été lancées, l’une pour le fret, l’autre pour les trains de voyageurs régionaux (TER). Parallèlement, la SNCF mène, au sein de son équipe Train autonome, ses propres travaux de prospection sur les technologies permettant d’exploiter des trains en GOA3/4, à la fois pour équiper l’infrastructure et le matériel roulant.

Pour ce qui est du « Train de Fret autonome », la SNCF, avec Alstom, Hitachi et d’autres partenaires (Apsys, Capgemini, Railenium), a défini ses essais comme « un premier pas vers l’autonomie partielle ».

Dès octobre 2020, après de premiers essais virtuels concluants, la locomotive BB 427 085 Fret -arborant fièrement sur ses faces latérales le slogan « Le FUTUR se teste MAINTENANT »- a circulé dans des conditions d’exploitation réelles avec des fonctions d’accélération et de freinage 100 % automatisées. La première série d’essais a eu lieu entre Longwy et Longuyon en janvier 2022.

Concrètement, les essais en ligne ont d’abord concerné la lecture et l’analyse de la signalisation latérale (signaux de block ; pancartes de limitation de vitesse permanente ou temporaire : LPV, LTV ; etc.). Des caméras et capteurs embarqués « lisent » la signalisation, que l’ordinateur embarqué analyse et transmet en cabine de conduite.

Parmi les sujets à prendre en compte, les signaux ferroviaires peuvent être nettement plus complexes et variés que les feux routiers avec, à la SNCF, jusqu’à six feux (voire 10 s’il y a des indicateurs de direction ; plus l’œilleton), dont trois peuvent être allumés simultanément. Ces essais visaient à démontrer que la conduite en semi-autonomie était possible tout en respectant les horaires, le conducteur étant, à ce stade, toujours présent en cabine, sans oublier que les trains circulent à leur vitesse nominale par tous les temps, quelles que soient les conditions météo.

En ce qui concerne les trains de voyageurs, avec le projet « Train autonome TER », la SNCF, avec Bombardier (maintenant Alstom) et Thales (bientôt Hitachi), a aussi commencé des essais d’un prototype -dès mars 2021- entre Aulnoye et Busigny puis entre Busigny et Calais avec une rame TER Regio2N.

Dans les deux cas, Fret et Voyageurs, les engins moteurs sont largem