Mass transit. « Le premier principe, c’est de savoir gérer les foules et donc de concevoir les espaces publics en conséquence »
12 Oct 2023
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Article présent dans le dossier : JO 2024 : le défi des transports
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Consultant expert en exploitation des transports, Pierre Messulam a été directeur général adjoint de Transilien de 2014 à 2020. Il est à l’origine de l’utilisation du terme mass transit en Île-de-France. Il a également participé à une étude sur le sujet avec l’IAU Île-de-France, rebaptisé l’Institut Paris Région. Selon lui, il faut s’inspirer des systèmes de planification asiatiques qui prennent en compte, non seulement les flux de voyageurs, mais aussi les programmes de logements et de localisation des zones économiques. Et ne pas oublier que les réseaux de transport gèrent avant tout des interconnexions.
Ville, Rail & Transport. Comment se positionnent les transports publics franciliens comparés aux réseaux les plus denses du monde ?
Pierre Messulam. Il ressort de l’étude de l’IAU que le réseau d’Île-de-France est singulier. En effet, très peu de métropoles dans le monde ont un réseau ferroviaire qui transporte autant de personnes tous les jours et avec des densités de passages de trains aussi élevées. Il y a Tokyo et Osaka au Japon, ainsi que les réseaux des métropoles chinoises dont la population se chiffre en dizaines de millions d’habitants. Citons aussi Séoul, en Corée. En Europe, seuls Paris et Londres disposent de réseaux très denses. Les autres ne jouent pas dans la même catégorie : soit la zone de chalandise est dix fois plus faible, soit ils ont 20 à 50 fois ...
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Retrouvez le dossier JO 2024 : le défi des transports dans le magazine VR&T n°676