Introduction
Le 1er juillet 2021, toutes les entreprises, quelles qu’elles soient, publiques ou privées, auront la possibilité de demander aux autorités organisatrices de la mobilité de vendre des déplacements, via des MaaS qu’elles mettront en place. Les AOM doivent donc se préparer à l’arrivée de nouveaux acteurs – mastodontes de type Gafa ou bien petites start-up aguerries –, au risque de perdre le lien qui les relie à l’utilisateur final. Mais elles disposent de ressources capables de les maintenir au cœur du système. A condition d’y mettre les moyens, elles pourront rester maîtresses de leurs réseaux et des arbitrages.
D’ici quelques mois, un voyageur pourra très bien, en théorie du moins, utiliser son smartphone pour emprunter un VTC qui l’amènera de sa lointaine banlieue aux abords du centre-ville, puis emprunter le métro pour quelques arrêts et enfin finir son trajet avec une trottinette en libre-service. Le tout avec une application unique, capable de gérer les itinéraires ainsi que les différents moyens de paiement et de validation.
Cette application de transports pourrait très bien appartenir à une autorité organisatrice de la mobilité (AOM), mais aussi à des acteurs privés comme Uber ou Google Maps. L’adoption de la Loi d’orientation des mobilités (LOM) le 24 décembre 2019 a, en effet, élargi le champ d’ouverture au public des données des services de transport et de mobilité qui doivent être accessibles librement et gratuitement.
Pour les AOM, le compte à rebours est lancé. L’article 28 de la LOM demande à tous les gestionnaires de mobilités proposant des titres dématérialisés en ligne d’accueillir favorablement au 1er juillet 2021 la demande de tous les acteurs (dénommés SNM : Service numérique multimodal) souhaitant vendre des titres en ligne.
L’OBJECTIF EST D’ACCÉLÉRER L’OUVERTURE DES DONNÉES AFIN DE VOIR ÉCLORE ENFIN DE VÉRITABLES MaaS.
A partir du mois de juillet, toute entreprise, qu’elle soit publique ou privée, pourra bénéficier de la possibilité de vendre des déplacements sur sa plateforme MaaS.
L’intention est louable. L’objectif est d’accélérer l’ouverture des données afin de favoriser le développement de services numériques de mobilité et de voir éclore, enfin, de véritables MaaS (Mobility as a Service). Ce développement repose sur l’association de services d’information des usagers avec une offre multimodale disponible de transports (transports en commun, mais aussi autopartage, vélos en libre-service, trottinettes, VTC…), complétée par des billetteries en ligne.
Le voyageur devrait être gagnant selon Dominique Descolas, président de Digimobee, opérateur de services digitaux de mobilité (TEC, Lignes d’Azur, Rouen Métrople…). « Il faut partir du besoin du voyageur, qui souhaite effectuer le parcours le plus simple et qui est confronté jusqu’à présent à des offres en silos, avec pour chaque type de transport des offres spécifiques, ce qui constitue, de fait, un parcours très fragmenté », explique-t-il.
En revanche, les collectivités, et les acteurs du transport actuels ne risquent-ils pas de perdre une partie de leur activité de revente de titres, avec la crainte d’être court-circuité dans le cadre de leur relation clientèle ?
De nouveaux acteurs vont commencer à se placer pour profiter de cette dynamique. « L’ouverture des données est en train d’aller crescendo depuis 2019 avec les données statiques, et cela se terminera en 2021 avec les données dynamiques pour l’ensemble du territoire. Nous allons assister à une multiplication de l’offre de solutions multimodales avec une diversité d’acteurs qui proposent différentes briques, de la recherche d’itinéraires au paiement et à la valida
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Publié le 25/11/2024 - Yann Goubin
Publié le 25/11/2024 - Catherine Stern