Quelles conséquences pour les nouvelles mobilités ?
La crise sanitaire pourrait détourner les voyageurs de certains modes de transport par crainte de la contamination. Le covoiturage et les VTC paraissent menacés, les start-up cherchent la parade.
« Cette crise va s’en doute faire du mal au covoiturage »
Nicolas Louvet, fondateur et directeur du cabinet 6t« J’entends et je lis beaucoup d’experts qui s’avancent sur une crainte de voir les transports en commun ne pas ou ne plus être empruntés. Bien sûr, je n’ai pas de boule de cristal, mais je suis quasi certain que les usagers des transports en commun vont reprendre le train, le métro, le bus après la crise. Pour une raison simple, ils n’ont pas le choix ! Personne n’emprunte les transports en commun pour le plaisir.
Si les usagers des transports publics les utilisaient avant le confinement, ils le feront encore après, parce qu’ils n’ont pas de voiture, ou pas de deuxième voiture, parce qu’ils habitent trop loin de leur travail, qu’ils ne vont pas faire le trajet à vélo, encore moins en trottinette. Alors, bien sûr il peut y avoir des changements à la marge, avec des modifications des horaires de travail, comme cela a été suggéré, mais il faudra que ce soit accompagné de changement d’horaires des écoles, des crèches. Une petite partie des usagers du métro et du bus, pourrait se reporter sur les VTC ou les taxis, pour éviter la promiscuité, encore qu’ils seront en contact avec un chauffeur. Mais ils seraient aussitôt remplacés par certains automobilistes qui voudraient éviter d’insupportables embouteillages à l’image de ce qu’on a connu pendant la grève des transports de décembre et début janvier. Bref, selon moi, il n’y aura pas de changement.
En revanche, il y aura peut-être une évolution de la perception du télétravail. Ceux qui l’ont découvert avec le confinement, vont peut-être lui trouver des qualités. Les employés bien sûr, mais les employeurs également, qui vont s’apercevoir qu’il n’y a pas eu le laisser-aller qu’ils imaginaient.
En revanche, cette crise va sans doute faire du mal au covoiturage, notamment à son principal acteur longue distance, BlaBlaCar. Il s’agit de déplacement de loisirs. Un transport qui ne paraîtra pas indispensable. Allez voir sa Tata en Bretagne, ou ses copains à Cahors, c’est sympa, mais ça peut attendre. On ne les a pas vus pendant la période de confinement, on attendra encore un peu… Pour repartir, Blablacar aura besoin de cash. Cette entreprise explique ne pas avoi
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