« L’actualité s’est acharnée sur le sort de la LOM, mais je n’ai aucune crainte »

Bérangère Abba, rapporteure du volet programmation des investissements de la loi Mobilités

La LOM repart en deuxième lecture début septembre après l’échec du vote du texte en commission mixte paritaire, en juillet. Après s’être bagarrés avec le gouvernement puis mis d’accord sur les ressources de l’Agence de financement des infrastructures de transport (Afitf) pour assumer 14,7 milliards d’euros d’investissements d’ici à 2023 en faveur de transports plus écologiques, députés et sénateurs ont fini par s’écharper sur les moyens financiers des petites communes, nouvelles autorités organisatrices de mobilité. Un coup politique selon les parlementaires de la majorité dont Bérangère Abba, députée LREM de Haute-Marne.

Ville, Rail & Transports. Attendue par les Français et les territoires mal desservis par les transports publics, la loi Mobilités s’est échouée sur les rives de son financement : comment analysez-vous l’échec de la commission mixte paritaire le 10 juillet ?

Bérangère Abba. Un coup de théâtre purement politique ! Tous les participants de la CMP [sept sénateurs et sept députés chargés de rédiger une version commune du texte de loi, NDLR] avaient travaillé en bonne intelligence autour de l’idée d’un bonus pour aider les intercommunalités à faire financièrement face à leur nouvelle compétence mobilité. Il a suffi d’une interruption de séance et d’un coup de fil du rapporteur Didier Mandelli à Bruno Retailleau [président du groupe Les Républicains au Sénat] pour que cette cohésion vole en éclats. Personne n’est sorti grandi de cet échec. Que de temps perdu… alors que de toute les façon, l’Assemblée aura le dernier mot.

VRT. Le financement de la programmation des investissements a toujours été le point d’achoppement