Electric Citaro. Le dernier né de l’électromobilité
Enfin, le voici ! Il s’appelle « Electric Citaro », et il faudra désormais compter avec lui. L’Arlésienne de l’électromobilité vient de sortir du bois, pour une première présentation à Stuttgart, capitale de l’automobile à l’étoile, le 5 mars dernier. « Comme leader du marché des autobus, dès le départ nous avions pour ambition d’être les meilleurs sur le créneau du 100 % électrique, explique Gustav Tuschen, directeur Recherche et Développement chez Daimler Buses. C’est à cause de cette ambition qu’il nous a fallu du temps, mais aujourd’hui notre nouvel autobus, même s’il ne prétend pas encore être en tout point parfait, représente, de loin, le meilleur compromis issu des tout derniers développements de la technologie. » Une version électrique aboutie La démonstration assez spectaculaire de l’un des prototypes du Mercedes Electric Citaro à laquelle nous étions conviés, le même jour, sur le circuit d’essai de Stuttgart, ne pouvait que corroborer les propos de Gustav Tuschen. Si le véhicule était, certes, conduit de main de maître par l’un des essayeurs de Daimler Buses, ses performances ainsi mises en évidence ont fait sensation. Dès le démarrage, le couple-moteur s’avère intégralement disponible ! Ensuite, l’accélération s’exerce continûment, et reste dépourvue du moindre à-coup qui pourrait se révéler préjudiciable à la stabilité des voyageurs debout. Elle a néanmoins été paramétrée pour être artificiellement limitée, afin d’offrir à tout instant le meilleur confort. Du coup, la valeur de cette accélération demeure parfaitement indépendante du nombre de voyageurs. Quelle que soit la charge du véhicule, la montée en vitesse est donc extrêmement rapide. Même au départ d’un potelet d’arrêt implanté, pour les besoins de l’essai, dans une section en déclivité ascendante de 10 %, la capacité d’accélération reste étonnante. Dans les virages légèrement relevés, aux extrémités du circuit d’essai, l’Electric Citaro lancé à pleine vitesse témoigne aussi d’une tenue de route exemplaire, malgré l’élévation de la position de son centre de gravité due à l’inévitable présence d’équipements lourds sur sa toiture. Dès l’effleurement de la pédale de frein, la récupération d’énergie est activée, puis elle va ralentir le véhicule en lui imprimant une décélération d’autant plus élevée que le conducteur se met à exercer une pression significative. S’il enfonce fortement cette pédale, le frein mécanique prend alors le relais. Une alternative à l’usage de la pédale existe, pour le conducteur, sous la forme d’un levier cranté situé au volant, à la manière d’un classique ralentisseur électrique, mais qui lui permet ici de commander des efforts prédéterminés de freinage électrique par récupération. A tous les régimes, outre l’absence de vibrations, on ne détecte aucun bruit parasite émis par l’électronique de puissance. Dans les différentes configurations explorées à la faveur de ces quelques tours sur le circuit de Stuttgart, il semblerait donc que le comportement dynamique de l’Electric Citaro soit digne d’éloges. Mission accomplie pour Hartmut Schick, l’homme qui était à la tête de Daimler Buses depuis plus de neuf ans, et qui va bientôt rejoindre le Japon d’où il dirigera Daimler Trucks Asia (le marché du camion domine, sans comparaison aucune, celui du bus). Son successeur à partir du 1er avril prochain, Till Oberwoerder, était jusqu’ici directeur commercial de la division Trucks de Daimler, après avoir occupé le même poste pour la division Buses. Juste avant cette passation de fonctions, le groupe devrait définitivement statuer sur les perspectives qu’il entend tracer pour le développement industriel du FuelCell, autrement dit l’autobus mû par pile à combustible, dont il fut l’incontestable pionnier, et à l’avenir duquel il continue de croire de façon déterminée. Cela dit, l’arrivée de l’Electric Citaro, qui engrange les plus récents progrès technologiques accomplis en matière d’électromobilité, pourrait quelque peu venir bousculer la donne. A preuve, la vision de Gustav Tuschen pour les années 2030. A cet horizon, il prédit 75 % d’autobus urbains « tout-électrique » ! Et le directeur Recherche et Développement d’affirmer : « Recharger en ligne est (alors) devenu une chose du passé, et toutes ces stations onéreuses ne servent plus maintenant que de perchoirs à pigeons, car les autobus tout-électrique disposent désormais d’un
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