Mathieu Dunant : « Il est illusoire de penser qu’avec des systèmes de véhicules autonomes, on n’a plus besoin de personne »
Quelles pistes pour l’avenir proche du véhicule autonome ? Pour nous, le véhicule autonome s’insère dans une logique de complément. D’une part avec les grands réseaux structurants, irremplaçables en milieu urbain très dense, d’autre part avec les usagers de la voiture et du vélo. Nous ne sommes pas du tout dans une logique d’opposition entre modes. Le véhicule autonome rend des services complémentaires comme le dernier kilomètre, typiquement, mais aussi la desserte de sites fermés, d’entreprises, de campus universitaires ou de clusters d’entreprises. Avec le véhicule autonome, on peut rendre à nouveau efficace des dessertes qui sont aujourd’hui impossibles du point de vue économique dans des territoires peu denses ou périurbains. Mais ce n’est pas un transport de masse. Envisagez-vous de faire circuler des véhicules de plus grande capacité que les six places assises des navettes actuelles ? Dans notre programme d’innovation de recherche, nous examinons différentes pistes dans cette direction. Nous travaillons par exemple sur le garage automatique des autobus. Là, l’idée est plutôt de décharger le machiniste de tâches pénibles pour lui et pas très utiles pour les voyageurs. L’idée est qu’un bus, une fois rentré au dépôt, vienne prendre sa place tout seul.
Le dossier complet est réservé aux abonnés ou aux détenteurs d’un porte-monnaie électronique, connectez-vous pour y accéder.
*Formule numérique sans engagement à partir d’un 1€ par mois !