Yann Leriche : « Attention aux externalités négatives »
On imagine des véhicules autonomes sur des autoroutes, sur voies dédiées, en ville, sur d’anciennes lignes ferroviaires. Ils seront partout ? Je trouve intéressant et positif que des responsables commencent à penser à ces usages, alors que très longtemps le véhicule autonome a été une utopie. Cela s’est beaucoup, beaucoup accéléré ces derniers temps. Les coûts baissent et les capacités de calcul augmentent. Déjà des navettes Waymo – filiale de Google – circulent à Phoenix, en Arizona. C’est un cas d’usage nouveau où les véhicules roulent dans des centres-villes très encombrés. Les cas d’usage se complexifient. Le véhicule autonome devient une réalité et c’est bien qu’on y pense. Jusqu’à présent, on a surtout parlé de sa technologie. Un, de la perception, grâce à des capteurs qui perçoivent les objets et vont jusqu’à les reconnaître : ceci est un vélo, ceci est un homme. Deux, de la fusion de données, pour prendre le meilleur de chaque capteur : une caméra sait distinguer un vélo, un piéton, mais pas sa vitesse, ce que fait le radar. Trois, de la décision de la trajectoire que doit suivre le véhicule. Et, quatre, de la transmission à la chaîne de traction. On s’intéresse beaucoup à tout cela. Mais on n’a pas encore mesuré quels seront les usages. Il reste à les inventer. Voyez le téléphone portable. L’iPhone a d’abord été reçu comme un nouveau téléphone qui aurait des fonctions en plus. Personne n’avait vu la révolution dans les usages, la naissance de nombreux services que l
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