Deux opérateurs mais sans concurrence

Toutes les stations souterraines sont équipées d’escaliers mécaniques et d’au moins un ascenseur, afin qu’elles soient accessibles aux personnes handicapées. Quasiment l’ensemble des lignes de tram-train – désigné, à Karlsruhe, « Stadtbahn » ou, en abrégé, « S-Bahn »- empruntent l’ouvrage souterrain, en partage avec les tramways urbains. Sur les voies nouvellement posées dans la Kriegsstrasse, circulent maintenant les trams des lignes 4 et 5. Deux opérateurs concourent à l’exploitation de l’ensemble du réseau : les VBK (Verkehrsbetriebe Karlsruhe, entreprises de transport de Karlsruhe), et l’AVG (Albtal Verkehrs Gesellschaft, société de transport de la vallée de l’Alb). Historiquement, le premier avait plutôt pour vocation d’exploiter les trams urbains, tandis que le second est né jadis de la réunion de chemins de fer d’intérêt local desservant les zones rurales au sud de la ville. En réalité, ces deux exploitants -aux antipodes-même d’un modèle concurrentiel- n’en forment finalement qu’un seul au plan opérationnel. Et l’autorité organisatrice des transports dans la région de Karlsruhe vient d’ailleurs tout juste, à nouveau, d’attribuer directement à l’AVG, pour les quinze prochaines années, la concession correspondant à son territoire historique, parfaitement consciente que le développement du modèle vertueux de Karlsruhe serait à l’évidence fortement compromis dans le cadre d’une ouverture à la concurrence multipliant le nombre des intervenants. A noter d’ailleurs que Karlstuhe n’est pas la seule à suivre cette trajectoire : ainsi le Sénat de Berlin avait-t-il déjà précédemment reconduit l’opérateur historique BVG, motivant sa décision par la nécessité de conserver à long terme l’intégrité de l’entreprise pour assurer une efficacité optimale ...