Systra, globe-trotter à marche forcée
Pour prolonger son développement (+ 10 % par an en moyenne depuis 2010), Systra doit nécessairement accélérer sur les marchés porteurs, Canada, Scandinavie, Océanie, Moyen-Orient. En croissance organique et par acquisitions. Et pour cela, il faut du cash à l’ingénieriste spécialisé dans le transport ferroviaire et le mass transit.
La France n’a jamais suffi à Systra. Né en 1995 de la fusion des sociétés d’ingénierie de la RATP (Sofetu) et de la SNCF (Sofrérail), le groupe qui pèse aujourd’hui 900 millions de chiffre d’affaires (et vise 1,6 milliard dans cinq ans), est nativement tourné vers l’export. Soixante-quinze pour cent de son chiffre d’affaires est réalisé à l’international. Mais pour se hisser dans la cour des grands, face aux puissants groupes anglo-saxons de l’ingénierie mondiale, Systra, qui se classe 47e dans le top 150 des sociétés d’ingénierie, et numéro 3 pour le ferroviaire et le mass transit, est forcé de grossir et de chercher la croissance sur des marchés cibles : l’Australie–Nouvelle-Zélande, le Canada et la Scandinavie. Tout comme ses concurrents, le Français a aussi en tête l’Arabie saoudite. Pour remporter des appels d’offres sur de grands projets d’infrastructures hors d’Europe, « la taille critique compte beaucoup, l’implantation locale avec des recrutements locaux aussi, décrit Jean-Charles Vollery, directeur général adjoint des opérations. Les marchés sont de plus en plus gros, complexes. Compter parmi les acteurs régionaux est souvent indispensable pour obtenir des contrats avec les gouvernements ou les bailleurs de fonds internationaux », poursuit-il.
Avec un siège réduit à 350 personnes (stratégie, finances, juridique, RH), et 2 000 collaborateurs en France, Systra cherche à développer ses plateaux à l’international, « de façon à répondre à toutes les sollicitations sur les projets tra
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Publié le 11/12/2024
Publié le 09/12/2024 - Adeline Andriot